Environ six Tchèques sur dix déclarent que la situation financière actuelle de leur ménage est presque la même qu’avant le début de la pandémie. Ce chiffre est légèrement supérieur à la moyenne européenne (53 %). Dans le même temps, 88 % des Tchèques parviennent à épargner au moins quelque chose chaque mois. C’est ce que révèle un rapport publié aujourd’hui par Intrum Czech sur la base d’une enquête menée en août dans 29 pays européens. Dans chaque pays, 1 000 personnes ont participé à l’enquête.
Cependant, près de la moitié (46 %) des Tchèques pensent également que la covid-19 aura un impact négatif sur leurs finances pendant au moins 12 mois supplémentaires. 27 % des répondants tchèques pensent même qu’il faudra au moins deux ans pour que leur sécurité financière revienne à la normale.
Par ailleurs, 34 % des consommateurs tchèques estiment que leur situation s’est détériorée en raison de la pandémie. Le même pourcentage est rapporté par le reste de l’Europe. Ce sont principalement les ménages à faible revenu qui ont été les plus touchés, ce qui accroît les inégalités économiques dans la société.
Selon le rapport, le fait qu’un tiers des consommateurs déclarent être devenus beaucoup plus préoccupés par leur sécurité financière à la suite de la pandémie constitue un succès partiel. Par ailleurs, 33 % d’entre eux disent s’être fixé des objectifs pour mieux gérer leurs factures et leurs économies. Un cinquième d’entre eux disent également qu’ils voient dans la pandémie une excellente occasion d’améliorer leur situation financière.
Près de la moitié des personnes ne sont pas satisfaites du montant qu’elles ont actuellement épargné. Un consommateur tchèque sur cinq est capable d’épargner plus d’un cinquième de son salaire mensuel. Environ la moitié des personnes interrogées ne sont pas en mesure d’épargner plus d’un dixième de leur revenu mensuel. Sept pour cent des hommes et 17 % des femmes sont incapables d’épargner quoi que ce soit. La raison la plus fréquemment citée pour épargner (85 %) parmi les répondants tchèques était les dépenses imprévues, ce qui correspond tout à fait à l’humeur pandémique de la société.
Environ 18 % des Tchèques n’ont pas payé certaines de leurs factures à temps au cours de l’année écoulée. À 37 %, ils n’ont pas payé leurs factures à temps parce qu’ils ne pouvaient pas travailler en raison de vacances forcées. Cela montre à nouveau l’impact disparate de la pandémie. Un jeune tchèque sur quatre dans les catégories d’âge de 18 à 21 ans et de 22 à 37 ans déclare ne pas savoir combien il doit, ce qui montre que l’éducation financière est encore faible.
« Les résultats de l’enquête ont confirmé la tendance actuelle de la société tchèque, qui, grâce à une tendance innée à l’épargne, a réussi jusqu’à présent à éliminer les effets négatifs de l’épidémie. Toutefois, l’étude a également révélé une inégalité croissante entre les consommateurs, les effets négatifs de la pandémie étant plus fortement ressentis par les consommateurs à faibles revenus. Un autre constat alarmant est le manque d’intérêt croissant de la jeune génération pour le montant de ses dettes, ce qui peut la mettre dans une situation financière difficile dès le début de sa vie », a averti Karol Jurák, PDG d’Intrum Czech.