Les contrats à terme sur les marchés boursiers américains étaient en hausse mercredi après que l’indice S&P 500 ait clôturé en correction sur fond d’escalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine.
Les contrats à terme liés à l’indice Dow Jones Industrial Average ont gagné 220 points, soit 0,65 %. Les contrats à terme sur l’indice S&P 500 ont gagné 0,77 %, tandis que les contrats à terme sur l’indice Nasdaq 100 ont augmenté de 1,11 %.
Selon les premiers rapports du marché, le géant de la vente au détail de produits d’amélioration de la maison Lowe’s a battu les estimations de bénéfices et a déclaré que les ventes ont augmenté de 5 %, ce qui a fait grimper le titre de 3 % dans les échanges avant le marché.
Au cours de la séance de mardi, le Dow Jones a perdu 483 points, soit 1,42 %, pour sa quatrième séance négative consécutive. À un moment donné, l’indice de référence des 30 actions a plongé de plus de 700 points. L’indice S&P 500 a perdu 1,01% et se situe désormais 10,25% en dessous de son record de clôture du 3 janvier, plaçant l’indice général du marché en territoire de correction. Le Nasdaq Composite a chuté de 1,23%, marquant sa quatrième session négative d’affilée.
Mardi après-midi, le président Joe Biden a annoncé la première partie des sanctions contre la Russie. Ces mesures concernent les banques russes, la dette souveraine du pays et trois particuliers.
« Alors que l’incertitude persiste, nos travaux montrent qu’historiquement les événements militaires/de crise ont tendance à introduire de la volatilité sur les marchés et provoquent souvent des baisses à court terme, mais les actions ont tendance à se redresser finalement, à moins que l’événement ne plonge l’économie dans la récession », a écrit Eylem Senyuz, stratège macro mondial senior chez Truist, dans une note aux clients.
« Le sentiment des investisseurs suggère également que la barre des bonnes surprises est basse », a ajouté M. Senyuz.
Les prix de l’énergie ont baissé mercredi, tandis que les rendements du Trésor ont augmenté.
Les 11 secteurs de l’indice S&P 500 ont tous baissé mardi, les valeurs de consommation étant en tête de la baisse, avec un recul de 3 %. Les valeurs des entreprises du secteur de l’énergie ont baissé malgré une hausse des prix du pétrole. Le baril de Brent, référence internationale, s’échangeait jusqu’à 99,50 dollars. Les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate, la référence pétrolière américaine, ont atteint un sommet en séance de 96 dollars, un prix vu pour la dernière fois en août 2014.
« Le risque de contagion se traduira entièrement par des pressions inflationnistes avec la montée en flèche des coûts énergétiques, ce qui fera dérailler une grande partie de la reprise économique issue de Covid », a déclaré Ed Moya, analyste en chef du marché chez Oanda.
« Les risques géopolitiques pourraient entraîner un ralentissement du cycle de croissance, ce qui pourrait supprimer le risque d’une hausse d’un demi-point des taux de la Fed lors de la décision du FOMC le 16 mars », a-t-il ajouté.
Selon l’outil FedWatch de CME Group, Wall Street parie sur une probabilité de 100% d’un relèvement des taux lors de la réunion de mars de la Réserve fédérale. Avec la hausse de l’inflation, les appels à une hausse des taux de 50 points de base lors de la réunion de mars s’accélèrent.
Avec la montée des tensions entre la Russie et l’Ukraine, les rendements ont reculé, le rendement du billet de référence du Trésor américain à 10 ans passant sous la barre des 2 %, les investisseurs recherchant des actifs sûrs.
Vendredi, 78 % des sociétés du S&P 500 qui ont publié leurs résultats ont dépassé les prévisions de bénéfices, tandis que 78 % ont dépassé les prévisions de revenus, selon les données de FactSet.
