L’année 2021 a été difficile pour Disney (NYSE:DIS).
Les actions du géant du divertissement ont chuté de 15 % depuis le début de l’année, ce qui est nettement inférieur à la hausse de 26 % du S&P 500. Le ralentissement de la croissance de Disney+ et la réémergence du coronavirus delta ont contribué à faire dérailler ce qui semblait être une année prometteuse pour la société de divertissement familial.
Disney est peut-être dans le rouge en ce moment, mais ce serait une erreur de ne pas en tenir compte. Un certain nombre de catalyseurs pourraient propulser le titre à la hausse en 2022, y compris une relance de COVID, bien que l’option omicron semble gâcher cet espoir pour le moment.
Les actions ont atteint un sommet historique de 203,02 dollars en mars. À ce stade, un retour à 200 dollars par action l’année prochaine représenterait un gain de 30 %, soit une reprise significative sur un an pour une action de premier ordre. Examinons quelques raisons pour lesquelles il pourrait atteindre 200 $ et pourquoi il pourrait ne pas le faire.
Prochain arrêt : 200 dollars ?
Les actions de Disney ont plongé après la publication, en novembre, des résultats de la société pour son quatrième trimestre fiscal de 2021. La société n’a pas respecté les estimations de résultats supérieurs et inférieurs et n’a ajouté que 2,1 millions d’abonnés à son service Disney+, ce qui montre que la croissance fulgurante que le service de streaming a connue au début de la pandémie s’est essoufflée.
Toutefois, la croissance du nombre d’abonnés à Disney+ pourrait s’accélérer l’année prochaine, car la gamme de contenus à venir semble chargée. Parmi les nouveautés attendues figurent plusieurs émissions sur le thème de la Guerre des étoiles et de Marvel, dont Le Livre de Boba Fett, Obi-Wan Kenobi, She-Hulk et Ms. Marvel. En outre, de nouveaux contenus animés arrivent sur la plateforme, notamment Les aventures de Buck Wild de L’âge de glace et un remake en prise de vue réelle de Pinocchio. Netflix a montré une corrélation étroite entre le nouveau contenu et la croissance du nombre d’abonnés, et cela devrait également être vrai pour Disney+, d’autant que les efforts de production ont été entravés par la pandémie, qui a également provoqué un pic inattendu de la demande.
Par ailleurs, l’année 2022 devrait continuer à marquer une reprise pour ses parcs à thème, qui sont toujours en dessous des niveaux pré-pandémie. En supposant que la menace omicron se dissipe d’ici le printemps, la fréquentation des parcs à thème devrait dépasser celle de 2021, d’autant plus que les États-Unis viennent de reprendre les voyages internationaux en novembre et que les visiteurs internationaux représentent une part importante des invités de Walt Disney World en Floride. De même, les trois parcs à thème d’Asie pourraient bénéficier d’une augmentation des vaccinations et de l’atténuation des pandémies, car les réglementations en Chine et au Japon sont particulièrement strictes.
Enfin, les actions semblent prêtes à faire un retour en force. Les bénéfices devraient augmenter avec la reprise des parcs à thème, et la croissance de Disney+ devrait aider l’entreprise à atteindre un multiple plus élevé de type Netflix. Les analystes s’attendent à un bénéfice par action (BPA) de 5,09 $ pour l’exercice 2023, évaluant la société à un ratio cours/bénéfice à terme de 30, ce qui semble être une évaluation raisonnable pour une société dont le BPA pré-pandémique était supérieur à 7 $ par action.
Pourquoi cela pourrait ne pas être le cas
Après une incroyable progression au cours des deux dernières années, avec une hausse de plus de 45 % de l’indice S&P 500, un certain nombre de signes indiquent que le marché a réagi de manière excessive, notamment l’annonce récente de la Réserve fédérale, qui prévoit une triple hausse des taux d’intérêt l’année prochaine et une réduction de son programme d’assouplissement quantitatif, ce qui a pesé sur les valeurs de croissance ces dernières semaines.
Disney n’est peut-être pas une valeur de croissance au sens traditionnel du terme, mais son évolution vers une activité principalement axée sur le streaming et éloignée de ses activités de diffusion et de câblage signifie qu’elle sacrifie les gains à court terme au profit du potentiel à long terme. Le bénéfice d’exploitation des réseaux linéaires, qui s’élevait encore à 8,4 milliards de dollars l’année dernière, a baissé de 11 % et pourrait continuer à diminuer en raison du recul du câble et de la pression sur la publicité télévisée.
Le défi pour Disney est de développer son activité de streaming tout en gérant le déclin de son empire médiatique traditionnel, mais cela pèsera toujours sur la croissance des bénéfices.
De plus, la situation concernant le COVID est fluide, et une épidémie prolongée d’omicron ou d’une autre variante de celui-ci affecterait la reprise des parcs à thème de Disney.
Est-ce que ça va rapporter 200 dollars ?
Comme pour le market timing, il est presque impossible de prédire les gains annuels des actions, mais il existe un certain nombre de catalyseurs positifs pour Disney, notamment l’expansion des offres de contenu pour Disney+ et la renaissance probable de ses parcs à thème. Si l’entreprise parvient à gérer efficacement le déclin des réseaux linéaires, il y a de fortes chances qu’elle surpasse le marché au cours des cinq prochaines années, surtout à sa valorisation actuelle.