Shell a annoncé son intention de se retirer de ses coentreprises avec le géant russe de l’énergie Gazprom et ses entités liées, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Cette nouvelle intervient un jour après que BP PLC a annoncé qu’il allait céder sa participation de près de 20 % dans le producteur pétrolier russe Rosneft, contrôlé par l’État.
« Nous sommes choqués par les pertes de vies humaines en Ukraine, que nous condamnons et qui sont le résultat d’un acte insensé d’agression militaire qui menace la sécurité européenne », a déclaré Ben van Beurden, PDG de Shell, dans un communiqué de presse.
Shell a également fait part de son intention de mettre fin à sa participation au projet de gazoduc Nord Stream 2, qui acheminerait le gaz naturel de la Russie directement vers l’Allemagne. Le gouvernement allemand a bloqué le projet la semaine dernière en réponse aux actions de la Russie.
À la fin de 2021, Shell disposait d’environ 3 milliards de dollars d’actifs non courants dans ses entreprises russes. La société a déclaré qu’elle s’attend à ce que la décision de se retirer de ces coentreprises avec Gazprom et des entités liées affecte la valeur comptable des actifs de Shell en Russie, ce qui entraînera une charge de dépréciation, a déclaré la société dans un communiqué de presse.
Sa participation dans Gazprom comprend une participation de 27,5 % dans Sakhaline-2, un projet intégré de pétrole et de gaz sur l’île de Sakhaline, une participation de 50 % dans une coentreprise développant le champ de Salym en Sibérie occidentale, et une participation de 50 % dans une entreprise d’exploration sur la péninsule de Gydan, également en Sibérie. Shell est l’une des cinq entreprises du secteur de l’énergie qui se sont engagées à fournir un financement et des garanties à hauteur de 10 % du coût estimé de Nord Stream 2, soit 9,5 milliards d’euros.
Shell a réitéré sa politique en matière de dividendes, déclarant qu’elle avait l’intention de distribuer entre 20 et 30 % de son flux de trésorerie d’exploitation aux actionnaires par le biais de dividendes et de rachats d’actions.
« Nous avons augmenté notre dividende en annonçant un programme de rachat d’actions de 8,5 milliards de dollars pour le premier semestre 2022 et nous prévoyons d’augmenter notre dividende par action de 4 % pour le premier trimestre 2022 », a déclaré l’entreprise dans un communiqué.
L’action est en hausse de 32% sur les 12 derniers mois.
