Le rapport sur les résultats de Netflix (NASDAQ:NFLX) est toujours suivi de près à Wall Street. Le leader du streaming vidéo par abonnement a régulièrement séduit les investisseurs avant même que la pandémie n’apporte une nouvelle prime mondiale au divertissement à domicile.
Mais sa prochaine annonce du quatrième trimestre, prévue pour le 20 janvier, sera suivie pour d’autres raisons. En effet, les investisseurs cherchent la preuve que Netflix peut sortir de sa gueule de bois et accélérer son taux de croissance des revenus pour le ramener au-dessus de 20 %. On s’inquiète également de la rapidité avec laquelle l’entreprise peut augmenter ses marges bénéficiaires et son flux de trésorerie maintenant que ses activités arrivent à maturité.
Voyons de plus près ce qui pourrait être annoncé jeudi.
Netflix pourrait connaître une augmentation significative de ses abonnés
La chute du cours de l’action ces dernières semaines ne le laisse pas deviner, mais Netflix devrait afficher une forte croissance pour le quatrième trimestre, qui se termine fin décembre. En octobre, les dirigeants de la société prévoyaient l’ajout de 8,5 millions de nouveaux abonnés, contre 4,4 millions au troisième trimestre et 8,5 millions il y a un an. Ce résultat record devrait être dopé par un flot de nouveaux contenus, avec des succès comme Don’t Look Up et The Witcher qui seront probablement soutenus par le codirecteur Reed Hastings et son équipe.
La réalisation de ce taux de croissance maintiendrait Netflix en dessous du seuil de croissance annuelle des revenus de 20 % que la direction a souligné comme une étape importante. Néanmoins, nous devrions avoir une meilleure idée des perspectives de l’entreprise en ce qui concerne la ré-accélération de la croissance des revenus, après que les tendances des revenus aient bondi de 24 % en 2020 mais aient ralenti à environ 19 % en 2021.
Les investisseurs de Netflix attendent une mise à jour des marges
Les investisseurs à la recherche d’actions résistantes à l’inflation sont attirés par Netflix pour de bonnes raisons. La croissance des marges d’exploitation est presque exactement conforme à l’objectif annuel de 3 points de pourcentage fixé par la direction. Il devrait dépasser 20 % des revenus cette année, contre seulement 4 % en 2016.
La poursuite de la progression de cette mesure vers 30 % des recettes dépend du taux de croissance de Netflix, de la concurrence et de sa capacité à augmenter la valeur – et le prix – du service au fil du temps. La direction de l’entreprise aime décrire ce potentiel en disant que Netflix représente encore moins de 10 % du temps d’écoute total de la télévision aux États-Unis, son marché le plus mature. Les investisseurs espèrent que l’entreprise pourra augmenter ce chiffre en élargissant son catalogue de contenus pour mieux concurrencer les réseaux câblés.
Les flux de trésorerie de Netflix resteront-ils solides ?
Si le dernier lot de films et de séries a fonctionné, alors Netflix publiera des perspectives de croissance à court terme pour le premier trimestre qui semblent bonnes par rapport à l’augmentation de 4 millions de nouveaux abonnés de l’année dernière. Les investisseurs pourraient obtenir d’autres nouvelles positives sous la forme de flux de trésorerie, qui sont désormais suffisamment importants pour répondre à tous les besoins de financement de Netflix, ainsi que des rachats d’actions agressifs à l’avenir.
Toutes ces victoires financières laissent entrevoir un potentiel de rendement supplémentaire pour les actionnaires. Mais Wall Street exige désormais davantage des valeurs de croissance, même des leaders du marché établis comme Netflix.
Le rapport de jeudi pourrait donner aux investisseurs les certitudes qu’ils recherchent depuis si longtemps. Il est plus probable que le rapport réponde à certaines questions sur les bénéfices et la rentabilité en 2022 tout en soulevant davantage de questions sur le potentiel d’adhésion de Netflix à l’échelle mondiale. Quoi qu’il en soit, il faudra surveiller ce que le titan du divertissement numérique a à dire sur le secteur alors que les tendances de la demande pandémique se stabilisent à une nouvelle normale.
