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En bref : • L'âge est le critère principal influençant le taux d'assurance emprunteur, avec des écarts pouvant aller jusqu'à cinq fois entre jeunes et seniors. • L'assurance couvre plusieurs risques (décès, invalidité, incapacité) et bien que techniquement facultative, elle est pratiquement exigée par les banques. • Les taux varient fortement selon l'âge: de 0,09% pour les moins de 30 ans jusqu'à 0,65% pour les plus de 60 ans. • Après 50 ans, obtenir un prêt devient plus complexe mais reste possible grâce à des solutions comme la convention AERAS ou la délégation d'assurance. • Des stratégies d'optimisation existent: jouer sur les quotités, adapter les garanties, négocier les taux et comparer régulièrement les offres. |
Figure-vous que l’âge est l’un des critères qui influence le plus le taux de votre assurance emprunteur. Selon l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, un senior peut payer jusqu’à cinq fois plus qu’un jeune adulte pour les mêmes garanties. Alors, comment s’y retrouver dans cette jungle tarifaire quand on veut acheter son petit chez-soi ?
Sommaire
L’assurance emprunteur : pourquoi est-elle si importante ?
L’assurance de prêt immobilier, c’est un peu comme un parachute quand on saute d’un avion. On espère ne jamais avoir à s’en servir, mais on est bien content de l’avoir en cas de pépin. Elle protège à la fois vous et votre banque contre les risques majeurs qui pourraient vous empêcher de rembourser votre crédit.
Les garanties essentielles
Quand vous souscrivez une assurance emprunteur, elle couvre généralement plusieurs situations :
- Le décès (DC) – parce que, soyons honnêtes, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve
- La perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) – quand on a besoin d’une tierce personne pour accomplir les actes essentiels de la vie
- L’invalidité permanente (IPT, IPP et IP) – si vous ne pouvez plus exercer votre métier comme avant
- L’incapacité temporaire de travail (ITT) – ces moments où la santé vous oblige à faire une pause professionnelle
- Les maladies non objectives (MNO) – ces pathologies difficiles à diagnostiquer comme la fibromyalgie
Techniquement, cette assurance n’est pas obligatoire selon la loi. Mais avez-vous déjà essayé d’obtenir un prêt immobilier sans elle ? C’est comme tenter de nager avec une enclume… Quasi impossible !
Comment se détermine ce fameux taux d’assurance ?
Le taux d’assurance emprunteur, c’est un peu comme une recette de cuisine familiale : chaque assureur a sa propre formule. Et croyez-moi, les ingrédients sont nombreux !
Les facteurs qui font grimper (ou baisser) votre taux
J’ai récemment accompagné un ami dans ses démarches, et j’ai été surpris par tous les critères pris en compte :
- L’âge – facteur numéro un, on y reviendra
- La santé – être fumeur ou avoir un IMC élevé, c’est comme avoir un malus
- La profession – un couvreur paiera plus cher qu’un bibliothécaire, logique non ?
- Le montant et la durée du prêt – plus c’est long, plus c’est risqué pour l’assureur
La bonne nouvelle ? Vous n’êtes pas obligé d’accepter la première offre venue. Demandez plusieurs devis, c’est comme pour les travaux dans votre cuisine : trois propositions minimum !
Deux méthodes de calcul à connaître
Les assureurs utilisent deux façons de calculer votre cotisation :
- Sur le capital initial : vous payez le même montant du début à la fin. Simple mais pas forcément économique.
- Sur le capital restant dû : votre cotisation diminue au fil du temps. À la fin, vous ne payez presque plus rien. Plutôt malin, non ?
L’âge : le critère qui change tout
Parlons-en de cet âge qui pèse si lourd dans la balance. C’est mathématique : plus on vieillit, plus les risques de santé augmentent. Les assureurs ne font pas dans le sentiment, ils font des statistiques.
Les taux moyens selon l’âge : la vérité des chiffres
| Tranche d’âge | Taux moyen d’assurance |
|---|---|
| Moins de 30 ans | 0,09 % |
| Entre 30 et 40 ans | 0,15 % |
| Entre 40 et 50 ans | 0,24 % |
| Entre 50 et 60 ans | 0,32 % |
| Plus de 60 ans | De 0,45 % à 0,65 % |
Ces différences peuvent paraître minimes en pourcentage, mais sur un prêt de 300 000 €, ça représente des milliers d’euros de différence. J’ai vu des cas où cette différence aurait permis de s’offrir une belle voiture d’occasion !
Emprunter après 50 ans : mission impossible ?
Si vous avez passé le cap de la cinquantaine, vous vous demandez peut-être si la porte du crédit immobilier va se refermer. Pas de panique, c’est plus compliqué, mais pas impossible.
Les obstacles à surmonter
Après 50 ans, disons les choses franchement : vous êtes considéré comme un client « à risque » pour les assureurs. Le paradoxe, c’est que c’est souvent à cet âge qu’on a une situation financière stable. Mais voilà, les statistiques de santé ne mentent pas.
J’ai récemment discuté avec Jacques, 58 ans, cadre supérieur. Malgré ses revenus confortables, il s’est vu proposer un taux d’assurance trois fois supérieur à celui de sa nièce de 32 ans pour un bien similaire. La durée de son prêt a également été limitée, ce qui a augmenté ses mensualités.
Les solutions pour les seniors
Tout n’est pas perdu ! Voici quelques pistes :
- Le droit à l’oubli pour certaines maladies comme le cancer (10 ans après la fin du protocole thérapeutique)
- La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé)
- La délégation d’assurance qui vous permet de choisir votre assureur, même après avoir signé
Et surtout, comparez ! C’est comme pour les billets d’avion : les prix varient énormément d’un prestataire à l’autre.
Questions fréquentes sur l’assurance emprunteur et l’âge
Jusqu’à quel âge peut-on emprunter ?
En théorie, il n’y a pas de limite légale. En pratique, c’est plus simple jusqu’à 65 ans. Au-delà, c’est du cas par cas. J’ai connu un monsieur de 72 ans qui a obtenu un prêt, mais avec un apport de 70% et une durée très courte.
Existe-t-il une limite d’âge pour l’assurance emprunteur ?
Officiellement, non. Officieusement, passé 65-70 ans, les surprimes peuvent être tellement élevées qu’elles rendent l’opération financièrement discutable. Sans compter les exclusions de garanties qui se multiplient.
Par exemple, Marie, 68 ans, a finalement renoncé à son projet d’achat quand elle a constaté que son assurance allait lui coûter presque aussi cher que les intérêts de son crédit. Une situation qui laisse songeur.
Les astuces pour optimiser votre assurance, quel que soit votre âge
Voici quelques conseils que j’ai pu glaner au fil de mes recherches et de mes rencontres :
- Jouez sur les quotités : si vous empruntez à deux, vous pouvez répartir la couverture différemment selon vos profils
- Adaptez les garanties : certaines sont peut-être superflues selon votre situation
- Négociez : tout se négocie, même les taux d’assurance
- Comparez régulièrement : grâce à la loi Lemoine, vous pouvez changer d’assurance à tout moment sans frais
Tenez, l’année dernière, Stéphanie, 36 ans, a économisé près de 32 000 € sur son prêt de 657 000 € en passant d’un taux d’assurance de 0,34% (proposé par sa banque) à 0,16% chez un assureur externe. Et avec de meilleures garanties en prime !
Conclusion : l’âge influence, mais ne détermine pas tout
L’âge reste un facteur clé dans la tarification de votre assurance emprunteur, c’est indéniable. Mais il n’est pas une fatalité. Comme pour beaucoup de choses dans la vie, c’est en étant bien informé et en comparant que vous ferez les meilleurs choix. Et vous, à quel âge avez-vous souscrit votre premier crédit immobilier ? Les conditions ont-elles été favorables ?

Je suis Matthieu Baril, nantais, et l’assurance prêt immo, c’est mon quotidien. J’ai toujours aimé sécuriser les projets, mais imagine : un client a assuré sa cabane flottante et ça a fini en cas d’école ! Parfois, la réalité dépasse la fiction.










