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En bref : • La santé fragile complique l'obtention d'assurance emprunteur, les assureurs pouvant imposer des surprimes ou des refus pour certaines pathologies chroniques et activités à risque. • La convention AERAS facilite l'accès au crédit pour les personnes présentant un risque aggravé de santé, avec application automatique aux prêts immobiliers, professionnels et à la consommation. • Le droit à l'oubli permet aux personnes en rémission complète depuis plus de cinq ans (cancer, hépatite C) de ne plus mentionner leur ancienne pathologie dans le questionnaire médical. • Face aux difficultés d'assurance, l'anticipation est essentielle : constitution d'un dossier médical complet, comparaison des offres et transparence dans les déclarations sans omission d'informations importantes. |
Figure-vous que lorsqu’on emprunte avec une santé fragile, c’est parfois le parcours du combattant ! Selon la convention AERAS, plus de 200 000 personnes par an sont concernées par ces difficultés d’accès à l’assurance de prêt. Diabète, cancer en rémission, hypertension… Comment obtenir une couverture correcte sans se ruiner ni se voir opposer un refus ? La réponse n’est pas si simple.
Quand la santé complique l’accès au crédit immobilier
Vous savez comment ça se passe. Vous avez trouvé la maison de vos rêves, le banquier est plutôt emballé par votre dossier, et paf ! L’assurance emprunteur vient tout compliquer. Normal : la banque veut se protéger contre les risques de décès, d’invalidité ou d’incapacité de travail.
Pour certains profils, c’est là que les ennuis commencent. Les assureurs scrutent votre questionnaire médical comme des détectives. Un petit souci de santé ? Ils demandent des examens supplémentaires. Une pathologie chronique ? Ils peuvent soit refuser de vous assurer, soit vous proposer des conditions… disons… peu avantageuses.
Ces risques de santé qui font tiquer les assureurs
Je ne vous apprends rien : certaines affections font dresser les cheveux sur la tête des compagnies d’assurance. Maladies cardiaques, cancers (même en rémission), diabète… Ces pathologies augmentent, selon leurs calculs statistiques, les risques d’hospitalisation ou de complications futures.
Et tenez-vous bien, même vos loisirs peuvent vous pénaliser ! Amateur de parapente ou d’alpinisme ? L’assureur risque de vous classer dans la catégorie « pratique dangereuse » et de vous appliquer une surprime ou des exclusions de garantie.
La convention AERAS : quand la loi vous donne un coup de pouce
Heureusement, face à cette situation parfois kafkaïenne, le législateur n’est pas resté les bras croisés. La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) existe pour vous faciliter la vie.
Comment ça marche concrètement ?
Cette convention s’applique automatiquement si vous présentez un risque de santé considéré comme aggravé. Elle couvre les prêts immobiliers, professionnels ou à la consommation. Son objectif ? Vous permettre d’obtenir une assurance malgré vos soucis de santé, avec des conditions acceptables.
Le plus beau dans tout ça ? Elle prévoit un droit à l’oubli ! Si vous avez eu un cancer ou une hépatite C et que vous êtes en rémission complète depuis plus de cinq ans sans rechute, vous n’avez même plus à le mentionner dans votre questionnaire. C’est quand même une sacrée avancée, vous ne trouvez pas ?
| Avantages de la convention AERAS | Conditions d’application |
|---|---|
| – Limitation ou interdiction des surprimes – Réduction des exclusions de garantie – Droit à l’oubli après 5 ans sans rechute |
– Présence d’un risque aggravé de santé – Application automatique – Concerne prêts immobiliers, professionnels et à la consommation |
Le questionnaire médical : soyez honnête, mais stratégique
Ah, le fameux questionnaire de santé ! Ce document est la pierre angulaire de votre dossier d’assurance emprunteur. Il faut le remplir avec une précision d’horloger suisse.
J’ai connu un ami qui avait « oublié » de mentionner son diabète. Résultat ? Quand il a eu un problème de santé deux ans plus tard, l’assureur a refusé de le couvrir et a même menacé d’annuler son contrat. Une vraie catastrophe ! La règle d’or : ne jamais mentir ou omettre des informations importantes.
Cela dit, certains examens médicaux ne sont pas concernés. Vous avez eu une césarienne ou un suivi de grossesse ? Pas besoin de le mentionner. Vous voyez, tout n’est pas noir non plus !
Quand l’assureur vous demande des examens complémentaires
Si vous déclarez un problème de santé, préparez-vous à l’étape suivante : l’assureur va probablement vous demander des examens supplémentaires. Résultats d’analyses, comptes-rendus médicaux, visite chez un spécialiste… Armez-vous de patience !
Cette phase peut sembler interminable, surtout quand on a déjà signé un compromis de vente avec un délai serré. Mon conseil ? Anticipez et préparez votre dossier médical à l’avance pour gagner un temps précieux.
Surprimes et exclusions : comment naviguer dans ces eaux troubles
Après analyse de votre dossier, trois scénarios sont possibles :
- Votre risque est considéré comme maîtrisé (diabète bien équilibré, hypertension traitée…) : vous payez une prime normale.
- Votre risque est aggravé mais acceptable : vous obtenez une assurance avec surprime ou exclusions.
- Votre risque est jugé trop important : refus d’assurance.
En cas de refus, ne baissez pas les bras ! La banque doit réexaminer votre dossier et vous proposer une solution alternative. Certes, elle sera plus chère et moins complète, mais c’est toujours mieux que rien.
Le droit à l’oubli : quand le temps efface les difficultés
Le droit à l’oubli, c’est peut-être la plus belle avancée de ces dernières années pour les personnes ayant connu des problèmes de santé. Si vous avez souffert d’un cancer ou d’une hépatite C et que votre traitement est terminé depuis plus de cinq ans sans rechute, vous n’êtes plus obligé de le déclarer.
Encore mieux : dans certains cas, vous pouvez être complètement dispensé de questionnaire médical ! Pour cela, il faut que votre prêt soit remboursé avant vos 60 ans et que vous n’empruntiez pas plus de 200 000 € par personne. Pas mal, non ?
Conseils pratiques pour les personnes atteintes de maladies chroniques
Si vous souffrez d’une maladie chronique, voici quelques astuces pour mettre toutes les chances de votre côté :
- Constituez un dossier médical complet avant même de demander votre prêt.
- Expliquez votre situation au vendeur ou au notaire pour gagner du temps.
- Renseignez-vous précisément sur les possibilités offertes par la convention AERAS.
- Comparez soigneusement les offres en prêtant attention aux exclusions de garantie.
Un exemple concret pour mieux comprendre
Prenons le cas de Thomas, 42 ans, qui souffre d’hypertension depuis dix ans. Il souhaite emprunter 300 000 € pour acheter un appartement à Lyon.
Il mentionne son hypertension dans le questionnaire médical. L’assureur lui demande alors des informations complémentaires : résultats de sa dernière prise de tension, traitement en cours, avis de son cardiologue…
Après analyse, Thomas se voit proposer une assurance avec une surprime de 50% et une exclusion de garantie pour les pathologies cardio-vasculaires. Autrement dit, s’il devient invalide à cause d’un problème cardiaque, l’assurance ne le couvrira pas.
Thomas décide alors de faire jouer la concurrence en demandant des devis à plusieurs assureurs. Il finit par trouver une compagnie qui lui propose une surprime de seulement 30%, sans exclusion de garantie concernant son hypertension. Une belle économie sur la durée du prêt !
Ce qu’il faut retenir sur l’assurance emprunteur avec des risques de santé
Vous l’aurez compris, emprunter avec un risque de santé aggravé n’est pas simple, mais ce n’est pas mission impossible non plus. La convention AERAS, le droit à l’oubli et la possibilité de changer d’assurance à tout moment (merci la loi Lemoine !) sont de précieux alliés.
Le maître-mot ? L’anticipation ! Préparez votre dossier médical à l’avance, comparez les offres, n’hésitez pas à solliciter l’aide d’un courtier spécialisé dans les risques aggravés. Et surtout, ne désespérez pas : les mentalités évoluent et les solutions aussi.
Vous avez déjà eu des difficultés à obtenir une assurance emprunteur à cause de problèmes de santé ? Comment avez-vous surmonté cet obstacle ? Parfois, les solutions viennent des chemins les moins attendus, comme cette personne que je connais qui a finalement obtenu son prêt grâce à une garantie alternative proposée par sa banque…
Pour plus d’informations sur vos droits, n’hésitez pas à consulter le site officiel de l’administration française qui détaille tous les dispositifs existants.

Je suis Matthieu Baril, nantais, et l’assurance prêt immo, c’est mon quotidien. J’ai toujours aimé sécuriser les projets, mais imagine : un client a assuré sa cabane flottante et ça a fini en cas d’école ! Parfois, la réalité dépasse la fiction.










