Entreprise Goldman Sachs a nommé un certain nombre d’actions mondiales qui sont exposées au conflit croissant entre la Russie et l’Ukraine.
La Russie a lancé jeudi une invasion sans précédent de l’Ukraine voisine, attaquant militairement plusieurs villes ukrainiennes clés, dont la capitale Kiev.
Selon Goldman, l’Europe sera la « région la plus touchée » par le conflit, les principaux effets étant une augmentation des primes de risque, une hausse des prix de l’énergie en raison de la forte dépendance du bloc vis-à-vis du gaz russe et de l’exposition directe de la région à la Russie et à l’Ukraine.
L’attaque militaire a effrayé les marchés boursiers mondiaux, bien que les principaux indices américains aient surmonté un début de séance hésitant pour clôturer en hausse jeudi.
Toutefois, les indices européens ont clôturé en baisse, reflétant leur proximité géographique avec le conflit en cours. L’indice paneuropéen Stoxx 600 a clôturé en baisse de plus de 3 %, tandis que l’indice allemand DAX figurait parmi les principales bourses européennes les moins performantes, avec un recul de 4 %.
Malgré la volatilité des échanges de jeudi, Goldman pense que les marchés boursiers sont déjà en train d’évaluer le ralentissement de la croissance, ont écrit les analystes de Goldman dirigés par Peter Oppenheimer dans un commentaire du 24 février.
« Il semble qu’une certaine modération de la croissance ait déjà été prise en compte ; nous pensons qu’il faudrait un déclin de la croissance beaucoup plus important que ce que nous prévoyons à la suite de cette crise pour que le marché haussier s’effondre complètement », a déclaré M. Oppenheimer.
Malgré les problèmes à court terme causés par le conflit, la banque estime que les valorisations des actions européennes « restent raisonnables », prévoyant une croissance des bénéfices par action de 8 % en 2022 et de 6 % en 2023.
Les actions européennes sont également relativement peu exposées à la Russie et à l’Ukraine, selon le rapport, les exportations vers la Russie et l’Ukraine ne représentant que 1 % des exportations du bloc.
Actions fortement exposées à la Russie
La sélection par Goldman des actions les plus exposées à la Russie a révélé plusieurs actions dont l’exposition aux revenus est supérieure à 20 %.
En tête de liste, selon la banque, se trouve une société de télécommunications néerlandaise. VEONqui tire 48 % de ses revenus de la Russie.
Un mineur de métaux précieux figure également sur la liste. Polymetal International et le fabricant d’acier britannique Evraz avec une exposition aux revenus de 42% et 38% respectivement. Parmi les autres actions dont le chiffre d’affaires est exposé à plus de 20 % à la Russie, citons la société énergétique allemande Uniperentreprise publique finlandaise du secteur de l’énergie Fortum et fabricant de pneumatiques Nokian Renkaat.
Goldman a également dressé une liste des entreprises ayant des participations dans des sociétés russes.
La liste comprend un certain nombre d’actions du secteur de l’énergie, telles que les valeurs françaises suivantes TotalEnergiesbritannique BP a Shell, norvégien Equinorluxembourgeois Tenaris (un important fournisseur de tuyaux en acier pour le secteur de l’énergie) et de l’Autriche OMV. La liste est complétée par le groupe Internet néerlandais ProsusFabricant français de trains AlstomConstructeur automobile français Renault et le groupe minier et commercial Glencore.