Le prix du pétrole brut a baissé en Asie jeudi matin, poursuivant la tendance à la baisse de la session précédente. Le brut américain a subi une pression après que les États-Unis aient demandé aux principaux consommateurs de pétrole, dont la Chine et le Japon, d’envisager une libération coordonnée des réserves de pétrole dans le but de réduire les prix élevés sans précédent.
Les contrats à terme sur le pétrole Brent ont baissé de 0,47% à 79,90 dollars après avoir glissé de 2,6% mercredi à leur plus bas niveau de clôture depuis début octobre 2021. Les contrats à terme sur le pétrole WTI ont baissé de 0,76% à 76,96 dollars après avoir plongé de 3% dans la nuit.
La décision des États-Unis intervient à un moment où la flambée des prix de l’énergie a contribué à une inflation record en octobre et où la reprise économique mondiale après la période COVID-19 se poursuit.
« Si l’administration américaine ordonne la libération de la réserve stratégique de pétrole (SPR), cela pourrait envoyer un signal politique fort », ont indiqué les analystes de Citigroup dans une note.
« Mais … il est peu probable que les raffineurs nationaux bénéficient d’un avantage supplémentaire car les rendements des stocks légers semblent avoir déjà atteint leur maximum », ajoute la note. Les producteurs américains ont également été confrontés à la réaction des investisseurs pour s’être endettés afin d’acheter de nouveaux puits, ce qui explique leur réticence à dépenser trop pour le forage.
Le pétrole a atteint son plus haut niveau depuis sept ans en octobre grâce à l’augmentation de la demande de carburant, à la levée des arrêts de production du COVID-19 et à la lente augmentation de l’offre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés (OPEP+).
L’Agence internationale de l’énergie et l’OPEP ont récemment indiqué qu’une offre plus importante serait disponible dans les mois à venir. L’OPEP+ respecte actuellement un accord visant à augmenter la production de 400 000 barils par jour chaque mois.
Pendant ce temps, les données de mercredi de l’Administration américaine d’information sur l’énergie ont montré que le pompage de pétrole brut aux États-Unis pour la semaine se terminant le 12 novembre était de 2,101 millions de barils. Les prévisions compilées par Investing.com prévoyaient une augmentation de 1,398 million de barils, alors que la semaine précédente avait vu une augmentation de 1,001 million de barils.
Les données de l’American Petroleum Institute publiées un jour plus tôt ont montré un gain de pétrole de 655 000 barils.