Le pétrole s’est maintenu près de son plus haut niveau en quatre semaines après que les stocks de pétrole brut américains aient diminué plus que prévu.
Les contrats à terme à New York s’échangeaient près de 73 dollars le baril après avoir augmenté de 2,3 % mercredi. Les stocks de brut américains ont diminué de 4,72 millions de barils la semaine dernière, soit près du double de l’estimation médiane d’une enquête de Bloomberg, selon les données du gouvernement. Les volumes d’échanges ont diminué à l’approche des fêtes de fin d’année, ce qui rend le marché plus sujet à une plus grande volatilité et à de fortes variations de prix.
La Corée du Sud, quant à elle, commencera à libérer du brut et des produits pétroliers de ses réserves stratégiques le mois prochain, devenant ainsi le premier grand consommateur à respecter son engagement d’utiliser les stocks d’urgence dans le cadre d’une initiative dirigée par les États-Unis.
Le pétrole se dirige vers des gains annuels après un fort rebond suite à la pandémie, mais des vents contraires baissiers apparaissent sur le marché, notamment une variante omicron du virus. Toutefois, la crise énergétique en Europe et les perturbations de l’approvisionnement en Libye et au Nigeria ont entraîné un certain resserrement.
« La situation a été assez agitée et la saisonnalité joue un rôle », a déclaré Stephen Innes, associé directeur mondial de SPI Asset Management. « Les données sur les stocks américains et les nouvelles concernant les pénuries d’énergie en Europe ont contribué à cet élan. »
Les stocks d’essence américains ont augmenté de 5,53 millions de barils la semaine dernière, selon l’Energy Information Administration. Les stocks de pétrole brut au principal centre de stockage de Cushing ont augmenté de 1,46 million de barils, ce qui représente une sixième semaine de hausse.
Entre-temps, la consommation de carburéacteur aux États-Unis montre les premiers signes de croissance soutenue depuis la pandémie. Le rendement implicite du carburant aviation dans les raffineries américaines, ou le pourcentage de pétrole brut converti en carburant aviation, a augmenté régulièrement depuis la mi-novembre et s’est maintenu à 9 % ou plus.