L’organisme bancaire mutualiste supprime le questionnaire de santé que les banques et les assureurs remettent aux emprunteurs lorsqu’ils demandent un prêt immobilier.
C’est une première en France. Ce questionnaire est utilisé par les établissements financiers pour déterminer le coût d’un contrat d’assurance emprunteur.
Cela se traduit par des primes (ou surprimes) extrêmement élevées pour les patients ou les personnes ayant des antécédents médicaux. Dans certains cas, cela se traduira par une exclusion de l’assurance et, par conséquent, par une absence de crédit immobilier.
« Cette mesure vise à mettre fin à la double peine que subissent les personnes souffrant de maladies chroniques, de tumeurs malignes, voire d’une forme longue de Covid-19, qui ne peuvent pas s’assurer et donc acquérir un logement « , explique Nicolas Théry, président du Crédit Mutuel.
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« Faire bouger le marché » est une expression française qui signifie « fuir le marché ».
Ce nouveau dispositif est réservé aux « clients fidèles » du Crédit Mutuel, qui ont déposé leurs revenus dans une des banques du groupe (hors Arkéa) depuis sept ans.
Le montant du prêt doit également être inférieur à 500.000 euros, et l’emprunteur doit être âgé de moins de 62 ans. »
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Cette mesure est rétroactive, et les surprimes actuellement en vigueur seront supprimées. Le Crédit Mutuel espère que sa démarche « deviendra un nouveau standard de marché. » Elle apparaît dans cet environnement politique spécifique. Patricia Lemoine, membre du parti Agir, prévoit de déposer un projet de loi qui permettrait de rembourser l’assurance emprunteur à tout moment.