Le géant technologique sud-coréen Samsung a choisi la ville américaine de Taylor, au Texas, pour implanter sa nouvelle usine de micropuces. Elle prévoit d’investir 17 milliards de dollars (386 milliards de X 0,039 Euro) dans sa construction. L’usine créera 2 000 emplois hautement qualifiés et des milliers d’autres postes. Selon Reuters, la société a fait cette annonce aujourd’hui en compagnie du gouverneur du Texas, Gregg Abbott. La construction commencera au début de l’année prochaine, et les premières puces devraient quitter le complexe en 2024.
« Il s’agit du plus grand investissement direct étranger jamais réalisé dans l’État du Texas », a déclaré M. Abbott.
Samsung avait initialement indiqué qu’il envisageait Austin, au Texas, ou New York City comme site pour son usine prévue. Elle possède déjà une usine de fabrication de puces à Austin, où elle est implantée depuis la fin des années 1990. Toutefois, la majeure partie de la production de puces de l’entreprise est basée en Asie.
Une pénurie de micropuces a été observée récemment dans le monde entier, ce qui pèse sur l’économie mondiale et pose un problème de sécurité nationale pour les États-Unis, rapporte AP. En fait, les entreprises américaines dépendent de l’approvisionnement en puces de l’étranger, notamment de Taïwan. La Chine souhaite depuis longtemps dominer Taïwan et est récemment devenue de plus en plus agressive à son égard.
Le géant sud-coréen prévoit de produire dans une nouvelle usine des puces très avancées utilisées dans les réseaux 5G ou l’intelligence artificielle, par exemple. Elle souhaite également « renforcer la résilience des chaînes d’approvisionnement » grâce à son aide.
Samsung a bénéficié d’un certain nombre d’incitations de la part du Texas. Ainsi, l’impôt foncier sera réduit de près de 93 % au cours des dix premières années de fonctionnement de l’usine. Elle a également reçu une subvention du Texas Investment Fund d’une valeur de 27 millions de dollars (613 millions de X 0,039 Euro).
La pénurie de puces a incité d’autres pays à se lancer dans leur fabrication. La Commission européenne, par exemple, a déclaré ce mois-ci qu’elle prévoyait d’approuver un financement pour stimuler la production de semi-conducteurs dans le bloc des 27 pays.