Les données montrent que l’on peut s’attendre à ce que 30 à 40 % des journées de travail soient consacrées au télétravail, même longtemps après la fin de la pandémie.
Au cours de l’avant-dernière semaine de décembre, 42,4 % des jours de travail aux États-Unis ont été effectués à domicile. C’est ce qui ressort d’une enquête mensuelle commandée par un trio d’économistes qui étudient le télétravail et qui n’ont pu obtenir les réponses dont ils avaient besoin à partir des données gouvernementales. C’est probablement la meilleure mesure de l’expansion du travail à domicile depuis l’avènement de Covid-19.
Avant la pandémie, le télétravail représentait environ 5 % des journées de travail rémunérées à temps plein aux États-Unis, ont estimé Jose Maria Barrero de l’Instituto Tecnológico Autónomo de México, Nicholas Bloom de Stanford et Steven Davis de l’Université de Chicago, sur la base d’une enquête gouvernementale menée en 2017 et 2018. Cette proportion a dépassé 60 % au printemps 2020, selon l’enquête sur les conditions de travail et les attitudes, et est restée remarquablement stable à un peu plus de 40 % depuis mai 2021, peu de temps après que les vaccins soient devenus accessibles à tous les Américains en âge de travailler.
Le pourcentage a probablement augmenté en janvier, en raison de la vague omicron. Pour ce qui est de l’avenir, l’enquête interroge également les travailleurs sur leurs attentes concernant le dispositif post-pandémie. Au printemps dernier, les réponses indiquaient qu’ils prévoyaient de travailler à domicile 21 % de leurs journées de travail. En décembre, ce chiffre était déjà de 29 %, et M. Barrero dit s’attendre à ce que cette proportion augmente encore dans les mois à venir. La nouvelle norme dans laquelle nous semblons nous engager est que 30 à 40 % des journées de travail se déroulent à distance. Cela s’applique à tous les employés, y compris ceux qui effectuent un travail qui ne peut être fait à distance, ce qui signifie que le pourcentage est encore plus élevé pour les cols blancs. C’est le plus grand changement dans la façon dont les Américains font leur travail depuis des générations.
L’impact de l’omicron
Au cours de la première semaine de janvier, l’occupation des bureaux dans les dix villes suivies par le fournisseur de systèmes d’accès Kastle Systems International LLC ne représentait que 27,9 % de la norme pré-pandémique, contre 40,6 % début décembre.
Pas seulement Covid
À la mi-décembre, seuls 11,1 % des Américains ayant un emploi ont déclaré pratiquer le télétravail « en raison de la pandémie de coronavirus », selon le Bureau of Labor Statistics.
Le fossé de l’éducation
Dans l’enquête BLS 2017-18, 51,9 % des personnes titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme supérieur ont déclaré pouvoir travailler à domicile, contre seulement 11,1 % des personnes ayant un diplôme d’études secondaires ou moins.
Travailleurs à temps plein
Dans une enquête que le Bureau du recensement a prévenu qu’elle n’était pas fiable en raison des faibles taux de réponse pendant la pandémie, 15,8 % des Américains ayant un emploi ont déclaré travailler principalement à domicile en 2020, contre 5,7 % en 2019.
