Sundial Growers (NASDAQ:SNDL) est l’une des actions préférées des investisseurs particuliers cette année. Ils sont à l’origine de la hausse rapide de la société au début du mois de février, lorsque le cours de l’action a atteint un pic de 3,96 dollars. Bien que l’action n’ait pas atteint ce prix depuis lors, c’est le type d’investissement qui peut augmenter rapidement en cas de bonnes nouvelles.
Et la semaine dernière, la société a semblé donner aux investisseurs de détail une raison de se reprendre lorsqu’elle a publié ses derniers résultats. Mais étaient-ils vraiment aussi bons que le laissait supposer la hausse de 28 % du cours le jour de l’annonce des résultats, ou les investisseurs se sont-ils emballés ?
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Bénéfice comptable et EBITDA ajusté positif
En général, les sociétés de marijuana mettent l’accent sur un résultat positif avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA) parce qu’ils séparent les dépenses hors caisse et les autres éléments qui peuvent être non récurrents ou autrement non utiles pour évaluer la force de la performance d’une société.
Pour la période se terminant le 30 septembre, Sundial a déclaré un EBITDA ajusté sain de 10,5 millions de dollars canadiens – comparé à une perte de 4,4 millions de dollars canadiens pour le même trimestre de l’année dernière. La société a attribué cette amélioration à l’augmentation des ventes (qui comprend les contributions du détaillant de cannabis Spiritleaf récemment acquis) ainsi qu’aux bénéfices et aux revenus d’investissement. Ce dernier a toutefois joué un rôle beaucoup plus important, car le revenu net de Sundial, qui s’est élevé à 14,4 millions de dollars canadiens au dernier trimestre, n’a été supérieur que de 12 % aux 12,9 millions de dollars canadiens rapportés au cours de la période précédente.
Le bénéfice net de Sundial, qui s’élève à 11,3 millions de dollars canadiens, constitue également un revirement important par rapport à la perte de 71,4 millions de dollars canadiens enregistrée il y a un an. Et bien qu’il s’agisse d’une amélioration, les investisseurs doivent se garder de penser que cela signifie que la société est soudainement devenue rentable. Sundial a tout de même affiché une perte d’exploitation de 18,8 millions de dollars canadiens et aurait été de nouveau largement dans le rouge sans un remboursement d’impôt sur le revenu de plus de 10 millions de dollars canadiens et une variation de la juste valeur des bons de souscription dérivés de 24 millions de dollars canadiens qui ont dopé son résultat net. Au cours de chacun des quatre trimestres précédents, Sundial a déclaré à la fois une perte nette et une perte d’exploitation.
La consommation de liquidités s’est aggravée
Au cours du dernier trimestre, Sundial a utilisé plus de 56 millions de dollars canadiens pour ses activités d’exploitation normales, soit presque trois fois plus que les 20 millions de dollars canadiens dépensés il y a un an. Depuis le début de l’année, ce montant a atteint 161 millions de dollars canadiens (contre 45 millions de dollars canadiens l’année dernière).
Compte tenu de la popularité de l’action et de ses nombreuses offres cette année, Sundial est dans une position de trésorerie plus solide qu’il y a un an ; les espèces et les équivalents de trésorerie de 629 millions de dollars canadiens au 30 septembre sont plus de 10 fois ce que Sundial avait en main à la fin de 2020. Mais tout cela pourrait être vain si la société brûle davantage de liquidités tout en ajoutant de nouvelles entreprises qui ne peuvent qu’alourdir cette charge.
Un trimestre positif pour Sundial, mais ne vous emballez pas pour autant.
La nouvelle qu’une société de cannabis affiche un EBITDA ajusté positif peut susciter beaucoup d’enthousiasme, d’autant plus que de nombreuses sociétés similaires à Sundial luttent pour atteindre la rentabilité. Toutefois, la société n’y est pas parvenue grâce à ses activités de base – les investissements ont joué un rôle important, et ses résultats ont bénéficié des variations de la juste valeur et d’une variation favorable de la charge fiscale. Le danger est qu’il s’agisse d’éléments ponctuels qui ne se reproduiront pas et que Sundial repasse en territoire négatif au prochain trimestre.
Je n’attendais pas grand-chose de la société pour les résultats de ce trimestre, tout simplement parce qu’il est trop tôt pour voir comment se déroulera l’intégration des nouvelles activités acquises par Sundial ; la société n’a conclu l’acquisition de Spiritleaf que le 20 juillet et l’opération de rachat de l’exploitant de magasins d’alcools que le 20 juillet. Alcanna pourrait être achevé au début de l’année prochaine.
Les investisseurs doivent résister à l’envie de réagir à l’EBITDA ajusté positif de la société, qui a affiché un bénéfice surprise en mai pour la période se terminant le 31 mars, avant de repasser dans le rouge au trimestre suivant. Sundial a été un achat risqué par le passé, et ces résultats n’y changent rien. Les investisseurs n’ont qu’à voir l’oscillation sauvage de la juste valeur de 24 millions de dollars canadiens (presque le double des revenus de la société) dans les seuls bons de souscription pour se rappeler que la dilution de ce titre n’est jamais très loin.