Les actions européennes ont ouvert la séance avec une baisse d’environ deux pour cent en raison des sanctions anti-russes. Les banques ayant des liens avec la Russie sont celles qui perdent le plus, notamment la banque autrichienne Raiffeisen, l’italienne UniCredit et la française Société Générale. La forte hausse des prix du pétrole, en revanche, suscite des inquiétudes quant à la poursuite d’une forte inflation en Europe.
L’indice paneuropéen STOXX Europe 600 a perdu environ 2,1 % en début de séance, avant d’atténuer ses pertes et de céder 1,5 % à 446 points vers 09h30 GMT. L’indice DAX, un indicateur avancé de l’évolution du cours des actions à la Bourse de Francfort, perdait 2,2 % à 14 247 points.
L’Union européenne et plusieurs autres pays ont convenu ce week-end de sanctions sévères à l’encontre de la Russie pour son invasion de l’Ukraine. Les plus graves concernent la déconnexion de la plupart des banques russes du système mondial de paiement SWIFT, qui empêche les banques d’effectuer des transactions avec des pays étrangers.
Le prix du pétrole brut est en hausse de près de cinq pour cent, le Brent de la mer du Nord dépassant les 100 dollars le baril. Le rouble russe a alors chuté d’environ 30 % sur les marchés des changes et le dollar se vendait à plus de 109 roubles, un record.
Les actions des banques européennes, qui sont fortement impliquées sur le marché russe, ont perdu entre 6 et 16 %. Un sous-indice des titres bancaires de la zone euro a ensuite perdu plus de cinq pour cent. Environ sept pour cent ont été perdus à la bourse de Paris par les actions de Renault, qui contrôle le constructeur automobile russe Avtovaz.
L’annonce, dimanche, que le président russe Vladimir Poutine a ordonné la mise en état d’alerte des forces nucléaires en raison des déclarations agressives des pays membres de l’OTAN n’a fait qu’ajouter à la nervosité du marché.
La banque d’investissement américaine Goldman Sachs estime que l’inflation de base dans la zone euro augmentera fortement cette année, pour atteindre cinq pour cent. Le produit intérieur brut (PIB) pourrait alors être réduit jusqu’à 0,4 % par la crise actuelle en Ukraine.
Les actions de la compagnie pétrolière britannique BP ont perdu environ sept pour cent avant d’atténuer la perte à environ quatre pour cent. La société a annoncé dimanche qu’elle allait céder sa participation de près de 20 % dans la plus grande compagnie pétrolière russe, Rosneft. Elle va amortir jusqu’à 25 milliards de dollars au premier trimestre à cause de cela.