Les actions américaines se sont affaiblies en raison des craintes des investisseurs quant à l’impact négatif d’une inflation élevée. L’indice Dow Jones, qui comprend les actions de trente grandes entreprises américaines, a perdu 0,66 % pour clôturer à 36 079,94 points. L’indice élargi S&P 500 a baissé de 0,82% à 4 646,71 points et l’indice Nasdaq Composite, qui comprend de nombreuses entreprises du secteur de la haute technologie, a baissé de 1,66% à 15 622,71 points.
Le ministère américain du travail a indiqué que les prix à la consommation aux États-Unis ont augmenté de 6,2 % en glissement annuel en octobre. L’inflation a ainsi atteint son niveau le plus élevé depuis trois décennies. Les analystes avaient estimé l’inflation d’octobre à une moyenne de seulement 5,8 %.
« Les développements autour de l’inflation sont vraiment le facteur derrière tout », a déclaré l’analyste Ross Mayfield de Baird. « Cela va affecter la politique monétaire et budgétaire », a-t-il ajouté. « Il est difficile de parler d’autre chose que de l’inflation », a-t-il également déclaré. L’analyste Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities, a prédit que l’inflation devrait atteindre un pic au deuxième trimestre de l’année prochaine.
Sur le marché des changes, le dollar américain s’est considérablement renforcé, les nouvelles de l’inflation en hausse ayant suscité des spéculations selon lesquelles la Réserve fédérale américaine (Fed) commencera à relever les taux d’intérêt plus tôt que prévu. L’euro est tombé à son plus bas niveau par rapport au dollar depuis juillet dernier. Peu après 22h00 CET, la monnaie unique européenne a perdu environ un pour cent à 1,1478 $.
L’analyste Seema Shah de Principal Global Investors a déclaré que les données sur l’inflation intensifieront la pression sur la Fed pour qu’elle augmente ses taux d’intérêt.
La Fed a annoncé la semaine dernière qu’elle allait commencer à réduire progressivement ses achats d’obligations ce mois-ci. Mais elle a laissé son taux d’intérêt de référence dans une fourchette de zéro à un quart de pour cent, comme prévu. Elle a également réaffirmé que, selon elle, l’inflation élevée actuelle sera transitoire.