Les actions américaines ont clôturé en demi-teinte après avoir appris que le président américain Joe Biden a proposé que le chef actuel de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, effectue un nouveau mandat de quatre ans. Les valeurs bancaires ont augmenté dans la perspective d’une hausse des taux d’intérêt, tandis que les actions de certaines grandes entreprises technologiques ont faibli.
L’indice Dow Jones, qui comprend les actions de trente grandes entreprises américaines, a gagné 0,05 % pour clôturer la séance à 35 619,25 points. L’indice élargi S&P 500, quant à lui, a reculé de 0,32 % à 4 682,94 points, et l’indice Nasdaq Composite, qui comprend de nombreuses entreprises du secteur de la haute technologie, a perdu jusqu’à 1,26 % à 15 854,76 points.
Les investisseurs ont largement salué la nomination de Powell, qui doit encore être approuvée par le Sénat américain, en espérant qu’il n’y aura pas de changements majeurs à la Fed, selon Reuters. « Les marchés aiment la prévisibilité », a déclaré l’analyste Randy Frederick de Charles Schwab.
Lael Brainard, que M. Biden a finalement nommée adjointe de M. Powell, était également l’une des principales candidates à la direction de la Fed. « Bien que Mme Brainard puisse être un bon choix (pour le poste suprême de la Fed), les marchés ne sauraient pas quoi attendre d’elle, même si l’on pense généralement qu’elle signifierait le maintien de taux d’intérêt plus bas pendant plus longtemps », a déclaré M. Frederick.
Sur le marché des changes, le dollar américain a atteint son plus haut niveau depuis 16 mois par rapport à l’euro. Peu après 22h00 CET, la monnaie unique européenne a perdu environ un demi pourcent face au dollar, à 1,1235$.
« La nomination de Powell pour un second mandat signale que la politique monétaire à venir sera moins accommodante qu’elle ne l’aurait été sous Brainard », a déclaré l’analyste Joe Manimbo de Western Union Business Solutions. « Il semble y avoir plus de marge de manœuvre pour augmenter les taux d’intérêt américains sous Powell, ce qui est positif pour le dollar », a-t-il ajouté.
D’autre part, les craintes d’une augmentation des cas de coronavirus en Europe ont un impact négatif sur la monnaie unique européenne. Une fermeture nationale a commencé en Autriche, qui devrait s’achever dans trois semaines. Les mesures relatives au coronavirus sont désormais également renforcées dans d’autres pays européens, dont l’Allemagne, première économie de la zone euro.
