En bref : • L'obésité, touchant 17% des Français, est considérée comme un risque aggravé de santé par les assureurs, entraînant souvent des surprimes allant de 25% à 300% pour les assurances emprunteur. • La loi Lemoine (2022) offre une dispense de questionnaire médical pour les prêts inférieurs à 200 000€ par personne dont l'échéance intervient avant 60 ans. • La convention AERAS facilite l'accès à l'assurance pour les personnes présentant un risque de santé accru, avec un système à trois niveaux d'examen. • La délégation d'assurance permet de faire jouer la concurrence et de choisir des assureurs plus compréhensifs face aux risques de santé. • Un courtier spécialisé peut optimiser considérablement la recherche d'assurance en identifiant les assureurs plus souples et en négociant de meilleures conditions. |
Vous êtes en situation d’obésité et votre projet d’achat immobilier se concrétise enfin ? Nous ne tournerons pas autour du pot : l’assurance de prêt peut représenter un obstacle dans votre parcours d’emprunteur. Avec près de 17% des Français touchés par l’obésité selon les dernières études, vous n’êtes pas seul dans cette situation. La bonne nouvelle ? Des solutions existent, même si le chemin peut sembler parsemé d’embûches.
J’ai accompagné des dizaines de personnes dans votre situation et je peux vous affirmer que l’obésité n’est pas une fin de non-recevoir pour votre projet immobilier. Mais pourquoi est-ce si compliqué ? Comment contourner les difficultés ? Et surtout, quelles sont les véritables options à votre disposition ?
Sommaire
Quelles conséquences l’obésité a-t-elle sur l’assurance emprunteur ?
L’assurance emprunteur, cette protection qui rembourse votre crédit en cas de coup dur, devient un véritable parcours du combattant lorsque l’on présente un IMC supérieur à 30. Mais pourquoi les assureurs sont-ils si frileux ?
Le point de vue des assureurs sur l’obésité
Pour les compagnies d’assurance, l’équation est simple : plus le risque est élevé, plus la prime d’assurance augmente. L’obésité est considérée comme un « risque aggravé de santé » car elle est statistiquement associée à diverses complications médicales.
« Chaque jour dans mon cabinet, je constate que les patients obèses développent davantage de pathologies cardiovasculaires et métaboliques, » explique le Dr Martin, endocrinologue spécialisée dans les troubles du poids. « Mais ces statistiques ne reflètent pas les parcours individuels, et c’est là que le système montre ses limites. »
Les assureurs s’intéressent particulièrement aux risques suivants :
- Maladies cardiovasculaires (hypertension, AVC, infarctus)
- Diabète de type 2
- Apnée du sommeil
- Problèmes articulaires
- Certains cancers
Le questionnaire médical : la première épreuve
Tout commence par ce fameux questionnaire de santé. Depuis la loi Lemoine de 2022, vous pouvez être dispensé de questionnaire médical pour les prêts inférieurs à 200 000 € par personne (400 000 € pour un couple) et dont l’échéance intervient avant votre 60ème anniversaire.
Mais attention, cette avancée ne profite pas à tous. Pour les prêts plus importants ou plus longs, le questionnaire reste obligatoire. Et c’est là que l’obésité doit être déclarée, généralement via votre IMC.
J’ai récemment accompagné Sophie, 42 ans, avec un IMC de 33. Son questionnaire médical a déclenché une demande d’examens complémentaires : prise de sang, électrocardiogramme et consultation avec un médecin conseil. Une situation courante qui peut ralentir considérablement votre projet.
Les décisions possibles des assureurs
Face à une situation d’obésité, les assureurs peuvent prendre différentes décisions :
- L’acceptation standard : rare mais possible si votre IMC est modérément élevé et que vous ne présentez aucune complication
- La surprime : la plus fréquente, avec un surcoût pouvant aller de 25% à 300% selon la sévérité de l’obésité
- Les exclusions de garantie : certaines pathologies potentiellement liées à l’obésité peuvent être exclues du contrat
- Le refus d’assurance : dans les cas les plus sévères
Un client avec un IMC de 38 s’est vu proposer une surprime de 150%, ce qui augmentait considérablement le coût total de son crédit. Nous avons pu réduire cette surprime à 75% en faisant jouer la concurrence entre assureurs.
Solutions pour souscrire une assurance emprunteur en cas d’obésité
Face à ces obstacles, plusieurs options s’offrent à vous. Et croyez-moi, certaines peuvent vraiment changer la donne pour votre projet.
La convention AERAS : un dispositif méconnu mais précieux
La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) est un dispositif qui facilite l’accès à l’assurance pour les personnes présentant un risque de santé accru, comme l’obésité.
Comment fonctionne-t-elle ?
- Si votre dossier est refusé au niveau standard, il passe automatiquement au niveau 2 (pool des risques aggravés)
- En cas de nouveau refus, il est étudié au niveau 3 par un pool spécifique pour les risques très aggravés
« La convention AERAS a changé la donne pour moi, » témoigne Laurent, 45 ans, IMC de 36. « Après deux refus, mon dossier a finalement été accepté avec une surprime acceptable de 50%. »
La délégation d’assurance : faites jouer la concurrence
Depuis la loi Lagarde de 2010, renforcée par la loi Lemoine en 2022, vous n’êtes plus obligé de souscrire l’assurance proposée par votre banque. Vous pouvez choisir une assurance externe, à condition qu’elle offre des garanties équivalentes.
Cette délégation d’assurance est particulièrement intéressante en cas d’obésité car :
- Certains assureurs spécialisés sont plus compréhensifs face aux risques de santé
- Les tarifs peuvent varier considérablement d’une compagnie à l’autre
- Vous pouvez négocier des conditions plus favorables
J’ai accompagné Marie, 38 ans et IMC de 32, qui a pu économiser 8 500 € sur la durée de son prêt en optant pour une délégation d’assurance adaptée à son profil.
Les garanties alternatives à considérer
Si les garanties classiques (décès, PTIA, IPT, ITT, IPP) sont trop coûteuses ou refusées, des alternatives existent :
- Garantie décès seule : moins chère et plus facilement accordée
- Garantie accidents uniquement : exclut les maladies mais couvre les accidents
- Assurance vie en nantissement : une solution parfois acceptée par les banques
Ces options ne sont pas idéales mais peuvent constituer un plan B viable pour concrétiser votre projet immobilier malgré l’obésité.
La loi Lemoine : une avancée majeure depuis 2022
Entrée en vigueur en juin 2022, la loi Lemoine a apporté deux avancées majeures :
- Le droit à l’oubli réduit à 5 ans pour certaines pathologies
- La suppression du questionnaire médical pour les prêts sous conditions
Bien que l’obésité elle-même ne bénéficie pas du droit à l’oubli, cette loi peut vous aider si votre obésité était associée à d’autres pathologies désormais « oubliables » après 5 ans.
Pourquoi faire appel à un courtier spécialisé ?
Face à la complexité des démarches et aux spécificités de chaque situation, l’accompagnement d’un courtier spécialisé peut faire toute la différence.
Un gain de temps et d’énergie considérable
Chercher seul une assurance emprunteur adaptée quand on est en situation d’obésité peut rapidement devenir un parcours du combattant :
- Multiples demandes à compléter
- Négociations avec plusieurs assureurs
- Compréhension des termes techniques des contrats
- Risque de voir son dossier refusé plusieurs fois
Un courtier comme Ymanci connaît parfaitement les assureurs plus ouverts aux situations d’obésité. Il saura également comment présenter votre dossier sous son meilleur jour.
Une connaissance approfondie du marché
Les courtiers spécialisés disposent d’une cartographie précise des assureurs :
- Ceux qui ont des barèmes plus souples pour les IMC élevés
- Ceux qui proposent les meilleures conditions pour chaque niveau d’obésité
- Les assureurs qui considèrent d’autres facteurs de santé positifs
« Mon courtier a immédiatement identifié trois assureurs susceptibles d’accepter mon dossier avec une surprime raisonnable, » témoigne Thomas, 36 ans et IMC de 34. « Sans lui, j’aurais probablement abandonné après le deuxième refus. »
Une négociation optimisée des conditions
Un bon courtier ne se contente pas de trouver une assurance qui accepte votre dossier. Il négocie activement :
- Le taux de surprime
- Les exclusions de garantie
- Les délais de franchise
- Les conditions particulières
Ces négociations peuvent représenter des milliers d’euros d’économie sur la durée totale de votre prêt.
Ce qu’il faut retenir sur l’assurance emprunteur et l’obésité
Voici les points essentiels à garder à l’esprit pour votre projet :
- L’obésité (IMC > 30) est considérée comme un risque aggravé de santé par les assureurs
- La surprime est la conséquence la plus fréquente, mais son taux peut varier considérablement
- La loi Lemoine peut vous dispenser de questionnaire médical pour les prêts inférieurs à 200 000 € par personne
- La convention AERAS est un recours précieux en cas de difficultés
- La délégation d’assurance vous permet de choisir l’assureur le plus adapté à votre situation
- Un courtier spécialisé peut considérablement faciliter vos démarches et optimiser vos conditions
L’obésité complique la souscription d’une assurance emprunteur, mais ne ferme pas la porte à votre projet immobilier. Avec les bonnes informations et un accompagnement adapté, vous pouvez surmonter ces obstacles.
Avez-vous déjà entamé des démarches pour votre assurance emprunteur ? Quelles difficultés avez-vous rencontrées en lien avec votre IMC ? N’hésitez pas à partager votre expérience, elle pourrait aider d’autres personnes dans la même situation.
Comparez les offres d’assurance de prêt et trouvez celle qui vous correspond, quelle que soit votre situation de santé.

Moi, c’est Carine Faure, de Lille. Le crédit immobilier, c’est mon terrain de jeu. J’ai toujours aimé voir des rêves se concrétiser, mais ce qui me surprend ? Certains transforment un simple prêt en aventure familiale rocambolesque. L’immobilier, c’est de l’émotion pure.