La couronne tchèque s’est renforcée de 2,4 % par rapport à l’euro depuis le début de l’année. Par rapport au dollar, en revanche, il s’est affaibli de 3,2 %. Au cours du mois d’octobre, la couronne a chuté de plus d’un pour cent par rapport aux deux principales devises mondiales. Vojtěch Boháč, un analyste de Wood & Company, a déclaré à ČTK.
Selon lui, au début du mois, le marché résonnait encore du relèvement plus élevé que prévu des taux d’intérêt par la Banque nationale tchèque. Au cours du mois, cependant, l’effet de la hausse s’est estompé et la couronne s’est affaiblie pour dépasser les niveaux auxquels elle se trouvait avant la décision de la CNB. Il se négocie actuellement à 25,58 X 0,039 Euro/EUR et 22,11 X 0,039 Euro/USD.
Le taux de change de la monnaie tchèque a été principalement influencé par le développement de la pandémie de la maladie covid-19 en République tchèque au cours du premier semestre de cette année. La couronne a été la plus faible par rapport aux deux principales devises mondiales au cours du mois de mars, lorsque la troisième vague covide était également à son apogée. La couronne a été la plus faible contre l’euro le 8 mars. À cette époque, il s’échangeait à 26,44 X 0,039 Euro pour un euro et à 22,35 X 0,039 Euro pour un dollar le 31 mars.
Le coronavirus a toutefois commencé à affecter le taux de change de la couronne en octobre, lorsqu’il s’est affaibli en même temps que le nombre toujours croissant de tests positifs pour la maladie. La monnaie nationale a connu sa plus forte dépréciation depuis le 18 octobre. C’est alors qu’une tendance défavorable à la hausse du nombre de tests positifs est apparue.
Si la dépréciation se poursuit, les analystes estiment qu’il est possible que le taux de change par rapport à l’euro atteigne les niveaux les plus bas de cette année. La banque centrale devrait encore relever ses taux d’intérêt en novembre. Les analystes s’attendent à une augmentation de 50 à 75 points de base. « Nous verrons si cette hausse aura un effet à plus long terme sur les paires de devises que la précédente », a noté M. Bohac.