Le plongeon de jeudi des actions russes est le cinquième pire de l’histoire du marché boursier en monnaie locale, les investisseurs ayant vendu les actifs de la nation suite à l’invasion de l’Ukraine.
L’indice de référence russe MOEX a clôturé en baisse de 33 % à Moscou, effaçant 189 milliards de dollars de richesse des actionnaires, alors que les responsables occidentaux ont promis de renforcer les sanctions contre la Russie après l’entrée des forces militaires en Ukraine. Il s’agit de la cinquième vente la plus brutale sur une journée parmi les 90 indices boursiers mondiaux analysés par Bloomberg.
C’est la première fois depuis 1987 qu’un marché évalué à plus de 50 milliards de dollars est touché par une chute de cette ampleur. Après le crash du lundi noir, l’indice Hang Seng de Hong Kong a plongé de 33 %. La pire chute en un jour du siècle dernier sur un marché, quelle que soit sa taille, a été le plongeon de 53 % en Argentine en janvier 1990, alors que le pays était aux prises avec une hyperinflation et une crise économique croissante.
La baisse de l’indice de référence de la Russie a égalé celle de l’indice Hang Seng de Hong Kong en 1987, lors du krach du lundi noir. Si l’on considère les marchés de toutes tailles, la plus forte chute en un jour de l’histoire est celle de 53 % enregistrée par l’Argentine en janvier 1990, alors que ce pays d’Amérique latine était en pleine crise économique et en période d’hyperinflation.
Tous les calculs sont basés sur les monnaies locales.
Pour les besoins de l’argumentation, ajoutons que certains des principaux indices mondiaux sont dotés de disjoncteurs qui les empêchent de tomber au-dessus d’un certain niveau. Par exemple, l’indice de référence S&P 500 a ce que l’on appelle un seuil de baisse de 20 %, au-delà duquel les transactions sont arrêtées pour la journée.
La Russie est devenue le marché boursier le moins cher du monde cette semaine, alors que les négociations répétées pour éviter un conflit militaire ont échoué et que les investisseurs s’inquiètent des risques géopolitiques, en plus des craintes d’inflation, du resserrement de la réglementation de la Réserve fédérale et du renouvellement des restrictions réglementaires en Chine.
Le ratio cours/bénéfices de l’indice MOEX est tombé en dessous de trois fois les bénéfices prévisionnels après avoir été de 5,4 fois au début de l’année.