Un tribunal de Moscou a ordonné à la société Google du groupe américain Alphabet payer une amende de quatre millions de roubles (1,1 million de X 0,039 Euro) pour ne pas avoir supprimé l’accès à des contenus interdits en Russie. Il s’agit de la dernière d’une série d’amendes infligées au géant technologique américain en Russie, rapporte Reuters aujourd’hui.
La Russie a intensifié sa pression sur les géants de la technologie à la fin de l’année dernière, en infligeant des amendes considérables d’un montant total de 9,1 milliards de roubles à Google et à Meta Platforms, l’opérateur du site de réseau social Facebook. Ils ont été calculés sur la base de leurs revenus. En effet, les entreprises n’avaient pas réussi, à plusieurs reprises, à supprimer des contenus jugés illégaux par Moscou.
L’agence de presse russe TASS a rapporté que Google a été condamné à une amende pour avoir donné accès à des liens vers des sites web interdits. Elle n’a pas fourni de détails supplémentaires sur les sites concernés.
Depuis le début de l’année dernière, Google reçoit des amendes du tribunal pour ne pas avoir retiré des informations interdites en Russie, a rapporté l’agence TASS. L’agence de censure russe Roskomnadzor a précédemment déclaré avoir rédigé 16 rapports depuis le début de l’année 2021 concernant l’incapacité de Google à bloquer l’accès à des sites interdits en Russie.
Les autorités russes tentent d’accroître leur contrôle sur l’espace Internet et menacent régulièrement les entreprises technologiques d’amendes si elles ne retirent pas les contenus répréhensibles au regard de la législation russe. Il s’agit, par exemple, de matériel considéré comme encourageant les mineurs à participer à des manifestations non autorisées ou à s’ingérer dans des élections. Mais cela inclut également la promotion de drogues ou d’instructions sur la manière de se suicider.
Le Roskomnadzor, par exemple, a obligé les entreprises américaines Apple et Google à retirer de leurs magasins virtuels les applications d’Alexei Navalny, critique du régime du Kremlin emprisonné, avant les élections de septembre à la chambre basse du parlement russe. En septembre également, le Roskomnadzor a annoncé qu’il avait bloqué six services fournissant des connexions Internet via un réseau privé virtuel (VPN), que les Russes utilisent pour accéder à un nombre croissant de sites Web bloqués.