La Deutsche Bank a récemment organisé la conférence DB AutoTech, où elle s’est entretenue avec le responsable des relations avec les investisseurs de Tesla (TSLA). Après deux jours de négociations, l’analyste de la firme, Emmanuel Rosner, estime qu’à moyen terme « La trajectoire impressionnante de Tesla en matière de technologie, de capacité et surtout de coût des batteries continuera à accélérer la transition du monde vers les véhicules électriques et à étendre considérablement l’avance de Tesla. »
L’un des principaux points que Rosner a retenu des entretiens concerne l’avantage en termes de coûts de Tesla. L’analyste estime que la « mesure la plus importante » du compte de résultat est le coût moyen des marchandises vendues par véhicule.
Tesla a fait du bon travail à cet égard. Au T3 2018, son coût moyen des ventes par véhicule était de 54 000 $, et trois ans plus tard, au T3 2021, il était tombé à 36 000 $ par véhicule, soit une réduction de 18 000 $ du coût des ventes sur la période. Presque aucune de ces baisses n’est due à la diminution du coût des cellules de batterie, et le prix du kWh est resté « essentiellement stable » pendant cette période.
Parmi les raisons de cette réduction des coûts, M. Rosner cite « l’amélioration de la conception, des usines plus efficaces, l’accélération de la production à plein régime, un meilleur approvisionnement en matériaux, une chaîne d’approvisionnement localisée et une réduction des heures de travail ».. « Tout ce travail n’a même pas été entamé par les concurrents dans le domaine de la voiture électrique ». ajoute l’analyste.
En parlant de concurrence, l’année 2021 voit un changement fondamental dans la façon dont les consommateurs considèrent les VE. En conséquence, il y a un « grand écart entre l’offre et la demande ». Par exemple, les produits Tesla ont maintenant un arriéré de commandes allant de 7 à 14 mois.
Dans la course à la domination des VE, M. Rosner considère que les gagnants probables sont ceux qui disposent d’une capacité suffisante et peuvent « garantir un approvisionnement suffisant pour produire des véhicules aussi rapidement que possible et les proposer au meilleur prix », et M. Rosner estime que Teska a une « avance significative » à cet égard.
Rosner ne conteste pas cette affirmation et affirme que l’avantage concurrentiel de Tesla est dû à ses efforts pour « garantir l’approvisionnement, l’intégration verticale et la réduction des coûts ». Non seulement l’entreprise fournit environ 27 % de toutes les cellules de l’industrie automobile, mais elle conçoit également un grand nombre de ses propres semi-conducteurs, notamment les puces utilisées dans l’électronique de puissance.
Rosner a donc maintenu une note d’achat sur le titre TSLA ainsi qu’un objectif de prix de 1 000 dollars.
Au cours des trois derniers mois, 26 analystes ont évalué les perspectives de Tesla, dont 13 ont dit « acheter », 7 « conserver » et 6 « vendre », tous s’accordant sur une note consensuelle de « achat modéré ». La prévision prévoit une légère hausse de 3 %, étant donné que le prix cible moyen est actuellement de 985,64 $.