Le taux d’épuisement est pire que les estimations précédentes, qui parlaient d’un peu plus d’un tiers, a indiqué la Fondation Forrest Minderoo dans un rapport publié dimanche. Selon l’étude, un dixième des stocks de poissons de la planète sont aujourd’hui au bord de l’effondrement, réduits à 10 % de leur taille initiale.
Selon le rapport, ces résultats sont basés sur 48% du total des captures mondiales pour lesquelles il existe des données suffisantes. Pour l’autre moitié, il n’existe aucune information permettant de dire si elles sont durables ou non. Plus de 1 400 stocks provenant de 142 pays ont été évalués.
Le chemin pour reconstituer le nombre de poissons n’est pas facile. Le rapport indique que la reconstitution des stocks pourrait prendre de trois à trente ans et que, dans de nombreux endroits, elle nécessiterait une restauration importante. La Fondation a recommandé une intervention et des investissements plus importants de la part des gouvernements, ainsi que de meilleures pratiques d’audit et de gestion de la part des entreprises.
Forrest est la troisième personne la plus riche d’Australie et le président du conseil d’administration de Fortescue Metals Group, une société d’exploitation de minerai de fer. Il a renforcé ses intérêts dans l’agroalimentaire, a obtenu un doctorat en sciences marines, s’est étendu à l’aquaculture et a axé une grande partie des travaux de sa fondation sur la conservation des océans. Il a récemment contesté le projet de JBS SA de racheter un producteur de saumon de Tasmanie pour des raisons environnementales.
Plus d’informations dans le rapport :
Les chercheurs ont attribué aux États une note de « A » à « F » en fonction de leurs progrès en matière de reconstitution des stocks de poissons et de capacité de gestion.
Les pays les mieux classés sont le Chili, l’Islande, l’Irlande, la Lettonie, la Norvège et les États-Unis, avec une note de « C », ce qui indique que les systèmes de gestion sont bien développés mais qu’il faut travailler davantage sur d’autres actions pour atteindre les objectifs de durabilité mondiaux.
Vingt pays ont reçu la note « F », dont le Viêt Nam et la Malaisie, où la quasi-totalité des stocks n’ont pas été évalués ou sont surexploités et où il y a peu de chances de progresser sans une amélioration majeure de la gestion, indique le rapport.