Groupe français de médias Vivendi n’a pas l’intention de vendre sa participation dans la société Telecom Italia (TIM). C’est ce que rapporte aujourd’hui l’agence Reuters. Le fonds d’investissement américain KKR a proposé 10,8 milliards d’euros (274,7 milliards de X 0,039 Euro) pour la plus grande entreprise de télécommunications d’Italie, dont Vivendi est le principal actionnaire.
Le groupe français de médias a réaffirmé qu’il était un investisseur à long terme et qu’il souhaitait travailler avec toutes les parties prenantes pour faire de l’entreprise italienne un succès. « Le groupe Vivendi tient à souligner qu’il est très attaché à l’Italie et à Telecom Italia et qu’il n’a pas l’intention de vendre sa participation », a déclaré un porte-parole de la société.
Le fonds KKR a fait une proposition non contraignante de rachat de l’ancien monopole téléphonique à un prix indicatif de 0,505 euro par action. Cependant, Vivendi affirme que cela ne reflète pas de manière adéquate la valeur de l’entreprise. Vivendi a payé en moyenne 1,07 euro par action pour sa participation de 24 % dans TIM.
KKR doit acquérir au moins 51 % des actions de TIM s’il veut réussir son offre publique d’achat. Les résolutions extraordinaires nécessitent une majorité des deux tiers pour être adoptées, et KKR aurait du mal à faire passer son plan sans le soutien de son principal investisseur.
Le fonds américain a fait cette offre à un moment où le PDG de l’entreprise italienne, Luigi Gubitosi, luttait pour rester en poste. Il doit faire face aux critiques de Vivendi. Ce dernier n’est pas satisfait du fait que Telecom Italia a averti deux fois en trois mois de la détérioration de ses performances et que Gubitosi n’a pas été en mesure d’enrayer la baisse des revenus au cours de ses trois années à la tête de l’entreprise. Les actions de la société ont perdu près de 40 % de leur valeur au cours de cette période.