La valeur des fraudes commises par le biais de la « monnaie plastique » dans la zone euro en 2019 s’est élevée à 1,87 milliard d’euros.
Selon les données publiées par la Banque centrale européenne, la valeur de ces transactions a diminué l’année dernière. En tout état de cause, toutes les sortes de « transactions frauduleuses » par cartes de crédit ou de débit représentent un pourcentage très faible par rapport au chiffre d’affaires généré chaque année par « l’argent plastique ».
En 2019, les transactions par carte dans la zone euro, en Suisse, en Islande, en Norvège et au Liechtenstein (ces pays constituent la zone dite SEPA) se sont élevées à 5 160 milliards d’euros, selon la BCE. En d’autres termes, pour chaque tranche de 100 euros de transactions par carte, seuls 3,6 cents ont été impliqués dans des transactions frauduleuses.
Le septième rapport de l’Eurosystème sur la fraude à la carte, qui analyse les informations statistiques sur les cartes, les transactions de paiement et la fraude dans la zone euro, révèle que 80 % des transactions frauduleuses par carte en 2019 provenaient de paiements dits » card-not-present » (CNP), qui sont principalement effectués par des transactions en ligne ou mobiles. Par rapport à 2018, la valeur de la fraude CNP a augmenté de 4,3 %.
Les transactions frauduleuses aux terminaux de point de vente (TPV) et aux guichets automatiques (DAB) ont représenté respectivement 15 % et 5 % de la valeur totale de la fraude à la carte en 2019.
La valeur totale des fraudes commises aux terminaux de paiement est légèrement plus élevée, augmentant de 2,2 % en 2019. La diminution de la fraude aux DAB est due à une réduction notable des transactions frauduleuses impliquant des cartes contrefaites obtenues en dehors de l’espace SEPA, car l’adoption croissante de la technologie de la puce et de la broche (la norme EMV) au niveau mondial a encore réduit les possibilités de commettre des fraudes en utilisant des cartes avec des bandes magnétiques contrefaites.
Source : skai.gr