Les marchés pétroliers ont commencé la semaine en hausse grâce aux signes d’une demande mondiale soutenue et à la persistance des tensions en Ukraine, donnant au Brent sa meilleure performance de janvier depuis au moins 30 ans.
La référence mondiale a augmenté de 1,3 %, poursuivant une série de six gains hebdomadaires consécutifs qui ont vu les prix atteindre leur plus haut niveau depuis 2014. Le West Texas Intermediate s’est approché des 88 dollars le baril après avoir augmenté de 2 % la semaine dernière.
Des dizaines de milliers de soldats russes étant massés près de l’Ukraine, on craint que Moscou n’ordonne une invasion, ce qui pourrait perturber les flux énergétiques. Selon le Pentagone, Moscou a encore augmenté le nombre de ses troupes au cours du week-end. La crise sera examinée par le Conseil de sécurité des Nations unies plus tard dans la journée de lundi. Le président Vladimir Poutine a déclaré qu’il n’avait pas l’intention d’envahir l’Ukraine.
Le pétrole a fortement augmenté ce mois-ci alors que les marchés mondiaux sont devenus tendus et que les principales banques et compagnies pétrolières ont déclaré que le pétrole pourrait bientôt franchir la barre des 100 dollars le baril. Cette hausse a été alimentée par le fait que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés n’ont pas été en mesure d’atteindre la totalité des augmentations de production prévues ces derniers mois. L’alliance OPEP+ se réunira mercredi pour évaluer la situation du marché.
« La question de la Russie et de l’Ukraine est le principal moteur du pétrole ce matin », a déclaré Suvro Sarkar, un analyste de l’énergie basé à Singapour chez DBS Bank Ltd. Si une attaque devait se produire, elle toucherait toutes les matières premières et « nous pourrions facilement voir la barre des 100 dollars le baril franchie », a déclaré M. Sarkar.
Il y a également des tensions au Moyen-Orient, région riche en pétrole. Les Émirats arabes unis ont intercepté un missile balistique tiré par des militants yéménites pendant une visite du président israélien. Il s’agit de la troisième attaque contre un centre financier du Moyen-Orient en un mois. Les EAU ont détruit le missile et il n’y a pas eu de victimes.
L’activité mondiale se remet encore du choc causé par la pandémie de coronavirus et les marchés des produits, y compris l’essence, sont en hausse. Les raffineries du monde entier tirent de solides bénéfices de la production de ce carburant essentiel, et les perspectives de la demande indiquent une vigueur continue.
Le gain du pétrole a été couplé à une forte hausse des contrats à terme sur le gaz naturel américain, qui ont augmenté jusqu’à 9 % après qu’une tempête de neige ait balayé le Nord-Est pendant le week-end, stimulant la demande de ce combustible. Un record de neige quotidien est tombé à Boston et la tempête a déversé plus de 20 cm de neige à Central Park.
