La Bourse de Londres (London Stock Exchange Group, LON:LSEG) a proposé un marché spécial permettant aux entreprises privées de négocier leurs actions publiquement à la bourse certains jours, a rapporté samedi le Wall Street Journal, citant une personne connaissant bien le dossier.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un plan visant à inciter les entreprises technologiques à croissance rapide à s’implanter en Grande-Bretagne à la suite du Brexit, selon le Journal.
Les actions des sociétés privées seraient négociées publiquement entre un et cinq jours par fenêtre de négociation, une fois par mois ou par trimestre, ou une fois tous les six mois, ajoute le journal, citant des propositions vues par le journal de la LSE à ses régulateurs, la Financial Conduct Authority et le Trésor britannique.
Ces sociétés ne seraient pas soumises au même niveau de surveillance réglementaire que les sociétés entièrement cotées en bourse, des exigences qui, selon les fondateurs de start-up, découragent l’inscription en bourse, selon le quotidien.
Un porte-parole du London Stock Exchange Group a déclaré dans une déclaration à Reuters que la société travaillait en étroite collaboration avec le gouvernement, les régulateurs et les parties prenantes sur diverses questions.
« LSEG convient qu’il existe un potentiel pour des voies d’accès au marché supplémentaires afin de soutenir le plus grand nombre d’entreprises dans leur cycle de financement, notamment en les aidant à passer des marchés privés aux marchés publics et inversement », a ajouté le porte-parole.
Le département du Trésor n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaire de Reuters. Un porte-parole de FCA s’est refusé à tout commentaire.
Selon le journal, le LSE a écrit dans un document envoyé à la FCA et au Trésor le 21 décembre que « le nouveau type de lieu de négociation agira comme une étape intermédiaire entre les marchés privés et les marchés entièrement publics ». « Elle doit être considérée comme une amélioration des options actuelles offertes aux entreprises qui cherchent à lever des capitaux, sans introduire de réglementation qui freinerait la croissance. »
L’année dernière, l’organisme britannique de surveillance des marchés a confirmé l’adoption de nouvelles règles visant à renforcer le rôle de Londres en tant que centre mondial de cotation des sociétés, suite à la concurrence accrue de l’Union européenne après le Brexit.