Les actions des banques européennes se sont redressées tôt vendredi après avoir fortement chuté la veille, même si les banquiers doivent faire face à l’impact d’une série de sanctions consécutives à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Les actions des principales banques ont augmenté et le secteur bancaire européen a progressé de 1,3 %. Il ne s’agit que d’une reprise partielle après la chute de 8 % de jeudi.
Les détails du paquet de sanctions européennes étaient encore en cours d’élaboration vendredi, alors que les responsables s’efforçaient de finaliser la dernière série de sanctions.
De manière générale, l’Union européenne gèlera les avoirs de la Russie dans l’Union et empêchera ses banques d’accéder aux marchés financiers européens, dans le cadre de ce que Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l’UE, a appelé « le train de sanctions le plus dur que nous ayons jamais mis en place ».
« Ce paquet comprend des sanctions financières visant 70% du marché bancaire russe et des entreprises publiques clés, y compris celles du secteur de la défense », a déclaré sur Twitter Ursula von der Leyen, chef de la Commission européenne.
Les banques les plus exposées à la Russie ont connu la plus forte baisse jeudi.
Parmi elles, la banque autrichienne Raiffeisen Bank International, qui a chuté de 23 % et augmenté de 4,1 % vendredi. La Société Générale, qui a perdu 12% jeudi, a augmenté de 0,1%.
Certains investisseurs retenaient déjà leur exposition à la Russie avant la crise.
Andrew Formica, directeur général de Jupiter Fund Management, a déclaré qu’il avait abordé la situation de manière « assez prudente ».
« Nous avions notre propre vision de filtrage des entreprises qui seraient les plus susceptibles d’être touchées par des sanctions fortes et c’était un domaine où nous essayions de réduire notre exposition, nous sentions le risque en cas de sanctions imposées, et nous appelions donc très fortement à un désinvestissement de ces entreprises, que nous avions déjà prises en compte. »
