Le prix du blé de printemps a dépassé les dix dollars (220 CZK) par boisseau (27,2 kg) pour la première fois depuis 2012. La chaleur et la sécheresse dans les régions de culture, des steppes d’Amérique du Nord à l’Oural russe, ont entraîné une pénurie mondiale de cette céréale utilisée dans la fabrication de divers aliments, des croissants aux pizzas, souligne Bloomberg.
Les problèmes météorologiques surviennent alors que l’intérêt pour le blé de toutes sortes augmente. Les États-Unis s’attendent à ce que les stocks mondiaux soient à leur plus bas niveau depuis cinq ans à la fin de la saison. La pénurie fait également augmenter la demande de blé de force rouge d’hiver, qui est plus facilement disponible cette année que les autres variétés. Le prix du contrat à terme pour ce blé a bondi à son plus haut niveau depuis sept ans vendredi.
L’attention se tourne maintenant vers 2022 et les premières perspectives sont préoccupantes. De nouvelles prévisions à trois mois aux États-Unis prévoient une sécheresse accrue dans les régions importantes pour la culture du blé de printemps et du blé de force rouge d’hiver. Cela pourrait amener les producteurs, qui sont déjà confrontés à des coûts plus élevés pour les produits agricoles de base, à réduire leurs investissements dans les grandes cultures.
La perspective de nouveaux problèmes d’approvisionnement l’année prochaine augmente la possibilité que les prix du blé continuent à augmenter fortement, exacerbant l’inflation alimentaire mondiale. Les derniers chiffres des Nations unies montrent que les prix des denrées alimentaires ont atteint leur niveau le plus élevé depuis dix ans en raison de mauvaises récoltes et de perturbations de la chaîne d’approvisionnement.
La hausse des prix du blé pourrait également augmenter le coût des aliments pour le bétail. La Chine cherche des alternatives au maïs et au soja pour aider à nourrir ses troupeaux de porcs.
