Les marchés boursiers du Golfe ont terminé l’année 2021 sur une note élevée, l’indice d’Abu Dhabi terminant l’année par une hausse fulgurante pour afficher sa meilleure performance annuelle en 16 ans.
L’indice Abu Dhabi (.ADI) a gagné 0,5 % jeudi, dernier jour de bourse de 2021, sa meilleure année depuis 2005 avec un gain de plus de 68 %.
En plus d’être soutenu par les prix élevés du pétrole, Abu Dhabi a connu un certain nombre d’offres publiques initiales (IPO) qui ont contribué à faire progresser ses performances au cours de l’année. Cette dynamique a permis au marché de rester en territoire positif pendant la majeure partie de l’année jusqu’à l’apparition de la variante omicron du coronavirus, a déclaré Farah Mourad, analyste en chef du marché chez XTB MENA.
Le conglomérat International Holding Co, la société la plus précieuse cotée à la bourse d’Abu Dhabi, a terminé l’année en hausse de 262 %. IHC, qui opère dans une série de secteurs, notamment la santé et l’agriculture, a connu une expansion rapide dans tous ses principaux secteurs d’activité.
Le président d’IHC, dont la capitalisation boursière s’élève à 75 milliards de dollars, est le cheikh Tahnoon bin Zayed Al Nahyan, conseiller à la sécurité nationale des Émirats arabes unis et frère du dirigeant de facto d’Abu Dhabi, le prince héritier Mohammed bin Zayed.
Au début du mois de décembre, les Émirats arabes unis ont annoncé qu’ils feraient passer les jours de week-end du samedi au dimanche dès le début de l’année prochaine afin de mieux aligner leur économie sur les marchés mondiaux.
Le principal indice boursier de Dubaï (.DFMGI) a gagné 0,7 % pour terminer l’année en hausse de 28,3 %.
La performance positive du marché boursier de Dubaï cette année a été soutenue par la reprise mondiale et la diminution des restrictions dues au coronavirus, a déclaré Wael Makarem, stratège principal du marché chez Exness.
« La performance du marché a été plus impressionnante vers la fin de l’année après l’annonce d’une liste de nouvelles offres publiques initiales pour aider à développer la liquidité et la dynamique du marché. »
En novembre, Dubaï a annoncé qu’il prévoyait de lancer un fonds de 2 milliards de dirhams (544,57 millions de dollars) pour les teneurs de marché et des offres publiques initiales d’actions dans dix sociétés soutenues par l’État, dans le cadre de plans visant à stimuler l’activité de la bourse locale.
Les projets de cotation des actions visent à rendre Dubaï plus compétitif par rapport aux grandes bourses de la région, telles que celles d’Arabie saoudite et d’Abu Dhabi, qui se caractérisent par un plus grand nombre de cotations et une liquidité élevée.
L’indice de référence de l’Arabie saoudite (.TASI) a gagné environ 30 % en 2021, marquant ainsi son sixième gain annuel consécutif, grâce à la hausse des prix du pétrole.
Les prix du pétrole, qui sont un catalyseur clé pour les marchés financiers du Golfe, ont apporté un soutien important, en particulier au cours du premier semestre de l’année, lorsque l’économie se redressait avec confiance, a déclaré M. Mourad.
« Au second semestre, certains doutes sur le niveau de la demande, les interventions des pays importateurs de pétrole, la libération des réserves stratégiques et la découverte de l’omicron ont créé une période de correction des prix qui a ensuite supprimé un soutien important pour les marchés de la région. »
L’indice du Qatar (.QSI) a baissé de 0,5 % mais a terminé l’année avec une hausse d’environ 12 %, sa quatrième hausse annuelle consécutive.
Le marché boursier koweïtien (.BKP) a enregistré un gain annuel de 26,2% et a terminé l’année près de son record.
L’indice de Bahreïn (.BAX) a gagné 7,5 % en 2021, tandis que l’indice d’Oman (.MSX30) a gagné près de 13 % pour l’année, son premier gain annuel depuis environ cinq ans.
En dehors du Golfe, l’indice de référence égyptien (.EGX30) a enregistré un gain annuel de 10,2%.
La bourse égyptienne a connu une performance plus volatile alors que les investisseurs ont pris en compte les changements de politiques monétaires dans le monde et leur impact sur les développements économiques, ainsi que la hausse et la baisse des préoccupations sanitaires, a déclaré Mourad.
