Le taux d’inflation annuel de la zone euro a atteint 4,9 % en novembre, son plus haut niveau depuis l’introduction de l’euro, la monnaie commune de l’Europe, il y a 20 ans. Ce chiffre est en hausse par rapport aux 4,1 % d’octobre, principalement en raison de la poursuite de la hausse des prix de l’énergie. C’est ce qu’a indiqué aujourd’hui Eurostat, l’office statistique, dans son estimation rapide. L’estimation ne comprend pas les données pour l’ensemble de l’Union européenne, qui seront publiées à la mi-décembre.
Par rapport à octobre, les prix ont augmenté de 0,5 %. La hausse de l’inflation, liée selon les économistes à une reprise économique accompagnée d’une augmentation des prix de l’énergie et de pénuries de certaines matières premières, se poursuit depuis la fin de l’été. En novembre, l’énergie a été le principal contributeur au taux d’inflation, qui a augmenté de 27,4 % en glissement annuel (23,4 % en octobre). Cependant, la croissance des prix des services (2,7 %), des biens industriels non énergétiques (2,4 %) et des produits alimentaires, alcools et tabacs (2,2 %) s’est également accélérée.
L’inflation de novembre a largement dépassé les estimations des analystes interrogés par Reuters, qui s’attendaient à ce qu’elle atteigne 4,5 %. Il a également dépassé de près de trois points de pourcentage l’objectif à long terme de deux pour cent de la Banque centrale européenne (BCE).
Contrairement à certains analystes, la BCE continue de s’attendre à ce que l’inflation revienne à son objectif au cours de l’année prochaine. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a récemment déclaré que la banque n’envisageait donc pas de répondre à la flambée actuelle par un resserrement de la politique monétaire. Cela, a-t-elle dit, réduirait les revenus des ménages et pourrait entraîner un ralentissement significatif de la croissance économique.
