En 2050, les agriculteurs pourraient ne pas être en mesure de répondre à la demande. Les nouvelles technologies pourraient être la seule chose qui sépare l’humanité de la faim généralisée.
Comme s’il ne suffisait pas de s’inquiéter de la montée du niveau des mers et de la violence accrue des cyclones, la crise climatique réduit déjà le rendement des cultures et pourrait entraîner des pénuries alimentaires généralisées. Il s’agit d’un sérieux avertissement des Nations unies, qui préviennent que si les émissions de gaz à effet de serre restent élevées, les agriculteurs risquent de ne pas pouvoir répondre à l’augmentation de 50 % de la demande prévue d’ici à 2050.
Dans un épisode spécial du podcast Stephanomics, l’animatrice Stephanie Flanders aborde la question de savoir comment nourrir près de 10 milliards de personnes, soit la population de la planète prévue dans trois décennies. Elle s’adresse à quatre leaders mondiaux de l’agriculture présents au Forum Bloomberg sur la nouvelle économie à Singapour pour leur donner son point de vue. La technologie jouera un rôle majeur, selon Werner Baumann, président du conseil d’administration du géant allemand de la santé et de l’agriculture Bayer AG. L’un des projets de Bayer consiste à mettre au point un maïs « à tige courte », résistant à la rupture de la tige et pouvant être cultivé de manière plus dense. David MacLennan, président de Cargill Inc., insiste sur le fait que les organismes génétiquement modifiés doivent faire partie de la solution, même si les OGM sont un élément controversé de l’agriculture moderne qui suscite une forte opposition.
Enfin, les panélistes ont commenté un tweet de l’homme le plus riche du monde qui a offert 6 milliards de dollars si un fonctionnaire de l’ONU pouvait prouver que cet argent résoudrait la faim dans le monde. Sara Menker, directrice de la société d’analyse agricole Gro Intelligence, a suggéré que l’argent d’Elon Musk serait mieux utilisé pour créer une nouvelle institution financière qui contribuerait à moderniser la façon dont de nombreuses cultures sont échangées. Plus fondamentalement, l’argent de M. Musk pourrait permettre de construire des routes et des entrepôts de cultures afin que les agriculteurs des pays en développement puissent plus facilement acheminer leurs produits vers le marché, explique Alloysius Attah de Farmerline, une société qui aide les agriculteurs à utiliser la technologie.
