Le gouvernement britannique va commander une enquête détaillée sur le rachat du fabricant de puces britannique Arm par le fabricant américain Nvidia. L’enquête se concentrera principalement sur la concurrence et l’impact sur la sécurité nationale britannique, a rapporté aujourd’hui le Sunday Times. La Commission européenne a également lancé un examen approfondi de l’opération en octobre. Nvidia a déclaré qu’elle coopérerait avec les autorités britanniques.
Selon le journal, Nadine Dorries, qui est responsable de la culture et du numérique au sein du gouvernement britannique, annoncera cette semaine un niveau d’examen plus strict de l’accord. En août, l’autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) a déclaré que l’acquisition de l’entreprise britannique soulevait de graves problèmes de concurrence. Mais la nouvelle enquête devrait également examiner de près les implications potentielles en matière de sécurité nationale.
Selon le journal, ce renforcement de la surveillance est un coup dur pour l’entreprise américaine Nvidia, qui fait une offre pour l’entreprise britannique. En outre, les régulateurs de l’Union européenne et de la Chine examinent également l’accord.
Nvidia a annoncé l’accord de 54 milliards de dollars (près de 1,2 trillion de couronnes tchèques) en septembre dernier. « Nous continuerons à travailler avec le gouvernement britannique pour apaiser (ses) préoccupations », a déclaré la société américaine. Elle a déclaré que la transaction garantira à l’entreprise britannique l’important montant d’investissement dont Arm a besoin pour son développement futur.
Nvidia est surtout connue pour la fabrication de puces utilisées dans les cartes graphiques. Ils sont importants, par exemple, pour les jeux vidéo. Arm est basée dans la ville universitaire britannique de Cambridge et conçoit des puces pour la plupart des téléphones mobiles et pour les tablettes informatiques. Sa technologie est utilisée par des entreprises telles que Apple, Samsung et Huawei.
L’opération de rachat a suscité des inquiétudes quant à la capacité d’Arm à conserver une approche ouverte en matière d’octroi de licences pour sa technologie sous son nouveau propriétaire. L’accord proposé a été critiqué par Hermann Hauser, cofondateur d’Arm, entre autres, qui a déclaré que Nvidia détruirait le modèle économique de l’entreprise britannique. Cela implique l’octroi de licences de puces à des centaines d’entreprises, dont certains des concurrents directs de Nvidia.
